Ils sont nombreux les rois et reines de France à s’être vus affublé d’un surnom plus ou moins flatteur. Pour le cas de Charles VI, roi de France de 1380 à 1422, fils de Charles V (son père lui offrit le Dauphiné en apanage, faisant de lui le premier enfant de France à porter le titre de dauphin), ce sont les historiens du XIXe siècle qui lui ont donné le surnom de Charles le «Fol». Charles VI le Bien-Aimé va devenir Charles le Fou. Mais qu’en est-il vraiment ? Mérite-t-il ce surnom ?
Tout commença le 5 août 1392 lorsque Charles, alors âgé de 23 ans, était en train de galoper dans la forêt du Mans, le souverain était parti en expédition pour aller porter secours au connétable Olivier de Clisson, attaqué par un cousin du duc de Bretagne, Pierre de Craon. Quand soudain, un lépreux, sorti d’une léproserie proche de la forêt, surgit et saisit la bride de son cheval :
« Ne passe pas plus outre noble Roi, parce qu’on te va trahir. »
Le lépreux
L’indigent poursuit sa route, le doute s’installe dans l’esprit du roi. Le monarque est subitement pris de paranoïa. Cet incident se déroula sous une chaleur de plomb, si bien qu’un page, assommé par ce soleil radieux, laissa tomber sa lance sur le casque de son voisin. La lance, dans sa chute, fit un bruit qui surprit le roi, le souverain s’était assoupi sous l’effet de la chaleur. Ni une ni deux, il sortit son épée, prit de panique, et trancha le page en deux. La folie le gagna progressivement, quatre de ses cavaliers firent les frais de son emportement et furent tués jusqu’à ce que le chevalier Guillaume Martel parvint à le maîtriser.
« On me va livrer à mes ennemis ! » s’exclama-t-il.
Charles VI
Il fallut attendre près d’une heure avant la fin de l’hystérie royale. A l’issue de cette crise de démence, le roi passa trois jours dans un coma profond. Une fois ses esprits retrouvés, le roi se confessa et demanda pardon. Il n’en fallu pas plus pour alimenter la rumeur au sein de la population selon laquelle le roi serait peut être « bredin », c’est-à-dire fou ! Le médecin Guillaume de Harcigny fut immédiatement appelé à la cour. Le diagnostic fut rapide : le roi souffre d’une « faiblesse de tête » due à un épanchement de bile noire. Au Moyen Âge, les médecins suivent la théorie d’Hippocrate sur les humeurs, et les maladies mentales proviennent, selon eux, d’un excès de bile. Il fut ramené dans sa chambre à Creil près de Paris où il tenta de se jeter par la fenêtre. Ses crises de folie le reprirent de temps en temps, mais pour le calmer et lui redonner le sourire, la reine lui organisa des petits concerts chaque soirs.
Le roi, bien conscient de ses errances, confia son gouvernement à Louis d’Orléans, son frère, et la tutelle du dauphin à la reine Isabeau de Bavière et à trois oncles : les ducs de Bourgogne, de Berry, d’Anjou et de Bourbon.
Les excès du roi continuèrent en juin 1393 à Abbeville. Sa folie se manifesta de nouveau subitement, il se mit à tout casser autour de lui, court dans tous les sens, ne comprend pas pourquoi tout le monde l’appelle Charles alors que son nom, selon lui, est Georges ! Il ne peut reconnaître son épouse, ses enfants et prétend ne pas être roi de France. Un autre jour, il refuse qu’on le touche convaincu que ses os sont faits de verre. Sa folie ne va pas s’arrêter là puisqu’il alla jusqu’à refuser de se laver et de se changer.
« Il y avait cinq mois qu’il se refusait à tout cela, et déjà la crasse produite par des sueurs fétides avait fait venir des pustules sur plusieurs parties de son corps ; il était tout rongé de vermine et de poux ».
Le moine de Saint-Denis
La folie du roi de France n’est pas sans conséquences. L’assassinat de son frère Louis d’Orléans entraîne la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Après la défaite cuisante à Azincourt en 1415, Charles VI bannit son fils le futur Charles VII et suite à la signature du Traité de Troyes, fait du jeune roi d’Angleterre Henri V, son héritier au trône de France. Il est à noter d’ailleurs que jusqu’en 1802, les rois d’Angleterre utiliseront le titre de roi de France.
L’histoire se déroule le 28 janvier 1396, le roi Charles VI avait organisé un bal à l’hôtel Saint-Paul en l’honneur d’une des dames de compagnie de la reine Isabeau de Bavière. Tout à coup, le roi accompagné de cinq nobles bondissent dans la salle de bal déguisés en sauvages, enduits de poix et de poils d’animaux. L’idée, déjà saugrenue, était également inconsciente puisque la soirée était éclairée aux chandelles. Le drame débuta quand une flamme toucha l’un des nobles enduit de poix. Un feu ardent embrasa la pièce.
« La flamme dévorante s’élevait jusqu’au plafond; la poix liquéfiée ruisselait sur leur corps et pénétrait dans leurs chairs. Ils furent pendant près d’une demi-heure en proie à ces souffrances. En essayant d’éteindre le feu, en cherchant à déchirer leurs vêtements, ils se brûlèrent et se calcinèrent les mains. Le feu consuma aussi les parties inférieures de leur corps, et leurs membres virils qui tombaient par lambeaux inondèrent de sang le plancher de la salle. »
Religieux de Saint-Denis
Le roi réussit à se réfugier dans la robe d’une demoiselle et ainsi à étouffer le feu. Trois jeunes nobles n’auront pas cette chance, terriblement brûlés, ils rendront leur âme trois jours plus tard dans d’atroces souffrances.
Malgré un règne tumultueux, les sujets du roi vont cependant lui garder une affection particulière jusqu’à la fin de sa vie.
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