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Publié le
05/09/2024

La criminalité au Moyen Âge : entre justice divine et autorité royale

Le Moyen Âge, cette période de l’histoire qui s’étend de la chute de l’Empire romain à la Renaissance, a souvent été perçue comme une ère de brutalité et d’injustice. La criminalité au Moyen Âge y était omniprésente, mais la justice, inspirée par la foi chrétienne et l’autorité des rois, jouait un rôle central dans l’organisation sociale. Comment les différents crimes étaient punis, comment la justice s’est transformée au fil des siècles et quel rôle les rois ont joué dans cette évolution.

Le cadre religieux et monarchique de la justice médiévale

La criminalité au Moyen Âge

Au Moyen Âge, l’Église catholique et la royauté étaient indissociables dans l’administration de la justice. La foi chrétienne imprégnait chaque aspect de la vie quotidienne, y compris la manière dont on concevait le crime et la justice. Selon la doctrine chrétienne, toute offense était avant tout un péché contre Dieu. Le roi, monarque de droit divin, était perçu comme le représentant terrestre de l’autorité divine, chargé de maintenir l’ordre et la paix au sein de son royaume.

Saint Paul rappelle dans ses écrits : « Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures, car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu » (Romains 13:1). Cette citation montre bien l’importance de l’autorité royale dans l’exercice de la justice. Le roi devait donc, en vertu de sa position, protéger ses sujets et punir ceux qui perturbaient la paix du royaume. Il était le gardien de la loi, à la fois sur le plan moral et juridique.

La diversité des crimes et des punitions

La criminalité au Moyen Âge pouvait prendre plusieurs formes, allant du vol à l’hérésie, en passant par l’assassinat et la trahison. Les sanctions dépendaient largement de la nature du crime et de la classe sociale du criminel. Il est important de noter que la justice était fortement hiérarchisée, reflétant la société féodale où chaque individu avait un statut bien défini.

Les vols et délits mineurs

Le vol était l’un des crimes les plus courants au Moyen Âge, particulièrement dans les périodes de famine et de pauvreté. Les punitions pour vol variaient selon la gravité de l’infraction. Pour les délits mineurs, comme le vol de nourriture ou de bétail, les coupables étaient souvent condamnés à des amendes ou à la flagellation publique. L’un des exemples les plus frappants est la peine du pilori, où le voleur était attaché à un poteau sur la place publique et soumis à la honte devant la communauté.

Cependant, pour les vols plus graves, les sanctions pouvaient être sévères, allant jusqu’à l’amputation de la main ou à la pendaison. Sous le règne de Philippe Auguste (1180-1223), par exemple, les lois sur le vol furent durcies, et la pendaison devint la peine la plus courante pour ce type de crime. Le roi voyait dans cette punition un moyen de maintenir la sécurité dans son royaume, en particulier à Paris, où les cas de vols étaient fréquents.

L’homicide et la justice par l’ordalie

L’homicide était également un crime très grave. La justice médiévale, inspirée par des concepts religieux de rédemption, permettait toutefois une certaine réconciliation entre l’auteur et la victime. Une compensation financière, appelée « wergeld », pouvait être versée à la famille de la victime pour éviter des représailles sanglantes. Cette pratique, héritée du droit germanique, visait à limiter les vengeances privées.

Dans certains cas, l’homicide pouvait aussi être jugé par des ordalies, ou jugements de Dieu. Ces épreuves, considérées comme des manifestations de la volonté divine, incluaient le duel judiciaire, où les deux parties combattaient pour prouver leur innocence ou leur culpabilité. Il existait aussi des épreuves physiques comme l’ordalie par l’eau, où l’accusé était jeté dans une rivière : s’il coulait, il était considéré comme innocent, mais s’il flottait, cela signifiait que Dieu l’avait jugé coupable.

Cependant, ces pratiques archaïques commencèrent à disparaître à partir du XIIIe siècle, sous l’impulsion de l’Église et des rois. En 1215, lors du Concile de Latran, le pape Innocent III interdit aux clercs de participer aux ordalies, marquant ainsi le début de la fin pour ces épreuves, remplacées peu à peu par des procédures judiciaires plus rationnelles.

L’hérésie et la justice ecclésiastique

L’hérésie, c’est-à-dire la déviance par rapport aux enseignements de l’Église, était l’un des crimes les plus sévèrement punis au Moyen Âge. Elle était considérée comme une menace directe contre l’ordre social et la foi chrétienne. L’Inquisition, tribunal ecclésiastique établi au XIIIe siècle, était chargée de traquer les hérétiques et de les juger. Parmi les méthodes employées, on trouve les interrogatoires, les procès, et en cas de refus de se repentir, la peine de mort, souvent par le bûcher.

Un des exemples les plus célèbres de ce type de justice est celui de sainte Jeanne d’Arc. Accusée d’hérésie par un tribunal ecclésiastique en 1431, elle fut condamnée à être brûlée vive. Ce procès, fortement influencé par des considérations politiques, montre aussi comment la justice ecclésiastique pouvait être manipulée pour des raisons de pouvoir.

L’évolution de la justice sous l’influence royale

À mesure que le Moyen Âge avançait, les rois prirent un rôle de plus en plus central dans l’administration de la justice. Le pouvoir judiciaire, qui était autrefois partagé entre les seigneurs locaux et l’Église, fut peu à peu centralisé dans les mains du monarque, renforçant ainsi l’autorité royale.

Saint Louis : un roi justicier

Saint Louis (1214-1270), roi de France, est souvent cité comme un modèle de roi justicier. Inspiré par sa profonde foi chrétienne, il voyait dans la justice une mission divine. Il est célèbre pour avoir rendu la justice sous un chêne, dans la forêt de Vincennes, ce qui symbolisait son engagement personnel à écouter ses sujets, quel que soit leur rang. Il promulgua des ordonnances destinées à rendre la justice plus équitable, notamment en interdisant les duels judiciaires, considérés comme trop barbares, et en promouvant des jugements plus rationnels.

De plus, il limita l’usage de la torture, bien que celle-ci restât une pratique pour obtenir des aveux, en particulier dans les affaires d’hérésie ou de sorcellerie. Sous son règne, la justice royale devint plus accessible aux petites gens, ce qui contribua à renforcer la légitimité du pouvoir monarchique.

Philippe le Bel et la centralisation judiciaire

Philippe IV, dit Philippe le Bel (1285-1314), poursuivit cette œuvre de centralisation judiciaire. Il établit la Cour des pairs, une institution destinée à juger les grands seigneurs du royaume, et créa des juridictions royales, les bailliages et les sénéchaussées, chargées de rendre la justice en son nom à travers tout le royaume.

Sous son règne, les premières tentatives de codification du droit commencèrent à voir le jour, bien que le droit coutumier restât encore prépondérant. La législation devint plus cohérente, marquant un tournant vers une justice plus structurée et moins arbitraire.

Une justice en mutation

La criminalité au Moyen Âge était perçue comme un défi spirituel autant que social, avec des sanctions qui reflétaient la vision chrétienne du bien et du mal. Au fur et à mesure que l’autorité royale s’affirmait, la justice évolua, se centralisa et se sécularisa progressivement. Des rois comme Saint Louis et Philippe le Bel ont joué un rôle clé dans cette transformation, posant les fondations d’un système judiciaire plus rationnel et plus équitable. Pourtant, à chaque instant, la justice demeurait liée à la foi, rappelant que, même dans les ténèbres de l’époque, la lumière divine guidait les cœurs et les âmes.

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