Né à Carthage, d’une famille patricienne, Saint Fulgence s’était arraché jeune encore à la tendresse de sa mère, et, renonçant au monde, avait pris l’habit monastique. Lors de la sanglante persécution d’Hunéric, il avait confessé la foi au milieu des tortures. Cruellement flagellé, baigné de son sang et abandonné sur la voie publique, il parvint à gagner le littoral, et s’embarqua sur un navire qui le conduisit à Syracuse. Son dessein était de se rendre en Égypte, pour s’enfermer dans quelque monastère de la Thébaïde. La Providence en disposa autrement. Sur les conseils du vénérable Eulalius, évêque de Syracuse, il demeura dans cette ville et s’y consacra au service des pauvres et des étrangers. Quelques années plus tard, il se rendit à Rome pour visiter les oratoires des martyrs. A cette époque, Théodoric fit son entrée dans la capitale du monde. Fulgence entendit les discours prononcés par ce prince ; il contempla dans leur splendeur les rangs pressés de la noblesse et de la curie, il fut témoin des pompes du siècle dans toute leur gloire. Ce grand spectacle enflamma son cœur d’un saint enthousiasme pour les choses du ciel.
« Frères, » dit-il à ceux qui l’entouraient, « quelle ne doit pas être la beauté de la Jérusalem céleste, puisque la Rome de la terre est déjà si éclatante ! »
Saint Fulgence
Thrasimond laissait alors une certaine liberté aux orthodoxes d’Afrique. L’humble religieux en profita pour retourner dans sa patrie. Il y gouvernait un monastère lorsque le roi des Vandales rouvrit la persécution. Pour rompre la perpétuité du gouvernement ecclésiastique, le tyran défendait, sous les peines les plus sévères, de pourvoir aux évêchés vacants. D’un commun accord, le clergé des diverses provinces résolut de refuser l’obéissance à ce décret. Ruspe, dans la Byzacène, était sans pasteur : on y nomma Saint Fulgence (508). Le nouvel évêque conserva les pratiques de la vie monacale au milieu des honneurs de sa dignité. Son premier soin fut d’établir un couvent dans sa ville épiscopale. Il y demeurait avec les frères, vêtu comme eux, partageant leurs travaux, ne se distinguant entre tous que par son humilité, sa douceur, sa patience et ses mortifications extraordinaires.
Vie extraite du livre : la vie des saints pour tous les jours de l’année
Deux ans s’étaient à peine écoulés depuis l’élévation de Saint Fulgence, lorsque Thrasimond l’envoya prendre par ses satellites, et le fit déporter en Sardaigne avec soixante autres évêques africains. L’illustre exilé bâtit un monastère hors des murs de Cagliari, capitale de l’île, et y vécut à la tête de quarante religieux. Après la mort du vandale proscripteur, son fils Hildéric rappela les évêques bannis. Lorsque les navires qui les ramenaient abordèrent au port de Carthage, la multitude, retenant son haleine, considérait le débarquement des pontifes. Lorsqu’on signala Fulgence, de toutes les poitrines s’éleva une clameur qui retentit jusqu’aux cieux. Chacun voulait être le premier à le saluer, à incliner le front sous sa main bénissante. Au chant des psaumes, on le conduisit à la basilique Saint-Agilée. La foule, impatiente d’approcher l’homme de Dieu, l’aurait étouffé, sans les robustes jeunes gens qui formaient un cercle autour de lui en se donnant les mains. Pour satisfaire la pieuse avidité du peuple, Fulgence dut parcourir processionnellement toutes les rues de la ville. Même réception dans la province de Byzacène.
On venait avec des flambeaux et des torches à la rencontre du pontife. Son éloquence n’avait point vieilli : quand il devait prêcher, ce n’était pas un auditoire, mais des populations entières qui accouraient pour recueillir sa parole. Cependant l’heure de sa délivrance approchait. Le bienheureux avait interrompu ses fonctions pastorales pour se livrer à la pénitence des plus rudes anachorètes, dans le monastère de Chilmi. Une fièvre ardente le saisit ; elle dura soixante-dix jours. Sur le point d’expirer, Fulgence fit venir ses religieux et ses clercs :
« Frères, » leur dit-il, « si j’ai causé de la peine à quelqu’un de vous, je lui en demande pardon. Si j’ai été parfois trop sévère, priez le Seigneur qu’il ne m’impute point ce péché. »
Saint Fulgence
En parlant ainsi, des larmes coulaient sur les joues du saint vieillard. Tous les assistants tombèrent à genoux :
« Non, » lui dirent-ils, « vous avez toujours été bon, toujours affable et miséricordieux, toujours attentif au salut de tous et au bonheur de chacun. »
Les assistants
Précieux témoignage pour un évêque, au tribunal de Jésus-Christ ! Fulgence, qui le méritait, le porta bientôt devant son juge et reçut la couronne des bons pasteurs (533).
Réflexion pratique — Si nous étions résolus, comme l’évêque de Ruspe, à subir pour la foi les tourments, l’exil, la mort même, nous renverserions sans peine les faibles obstacles qui nous arrêtent chaque jour dans la voie du salut. Demandons à Dieu le courage chrétien
En ce temps de défaillances, rien n’est plus propre à relever les courages abattus, à ranimer les âmes énervées, que le spectacle des grandes vertus pratiquées par les saints.
Et bien juste pour vous dire que vous faites un travail formidable, saint, j’ai même envie de dire. Je n’ai pour l’instant que deux livres de votre collection mais je compte bien en ajouter d’autres prochainement. Merci car je peux, grâce à vous, approfondir sérieusement mes connaissances avec des livres toutefois très accessibles.
Merci pour votre travail ! Il est précieux !
Merci pour tout, j’adore vos livres.
Merci pour ce travail magnifique qu’est de réhabiliter l’histoire de France
Je veux vous remercier particulièrement pour votre beau et admirable travail d’excellentes publications dont notre foyer bénéficie.
J’aimerais vous remercier, car grâce à vous, je redécouvre (et étudie) avec joie la beauté de l’Histoire de la France, la grandeur de la Fille Aînée de l’Église (qui je l’espère, retrouvera ses lettres de noblesse et sa Foi).
J’ai acheté plusieurs livres de Vox Gallia à la librairie Les Deux Cités à Nancy, et je n’ai pas regretté mes achats.
Continuez à faire de si beaux livres !
Je vous remercie pour votre travail et les ouvrages passionnants proposés
Merci pour votre travail de réédition, je viens de finir le péril cathare que j’ai beaucoup apprécié. Ces lectures me font découvrir à quel point nous avons une belle et grande histoire. Merci à vous.
Merci beaucoup pour votre travail. C’est toujours un plaisir de commander un livre de votre édition !
Des livres de qualité je recommande fortement pour les passionnés d’histoire de France
impeccable pour nos jeunes à qui l’éducation nationale supprime des pans entiers de notre histoire.
Et bien juste pour vous dire que vous faites un travail formidable, saint, j’ai même envie de dire. Je n’ai pour l’instant que deux livres de votre collection mais je compte bien en ajouter d’autres prochainement. Merci car je peux, grâce à vous, approfondir sérieusement mes connaissances avec des livres toutefois très accessibles.
Merci pour votre travail ! Il est précieux !
Merci pour tout, j’adore vos livres.
Merci pour ce travail magnifique qu’est de réhabiliter l’histoire de France
Je veux vous remercier particulièrement pour votre beau et admirable travail d’excellentes publications dont notre foyer bénéficie.
J’aimerais vous remercier, car grâce à vous, je redécouvre (et étudie) avec joie la beauté de l’Histoire de la France, la grandeur de la Fille Aînée de l’Église (qui je l’espère, retrouvera ses lettres de noblesse et sa Foi).
J’ai acheté plusieurs livres de Vox Gallia à la librairie Les Deux Cités à Nancy, et je n’ai pas regretté mes achats.
Continuez à faire de si beaux livres !
Je vous remercie pour votre travail et les ouvrages passionnants proposés
Merci pour votre travail de réédition, je viens de finir le péril cathare que j’ai beaucoup apprécié. Ces lectures me font découvrir à quel point nous avons une belle et grande histoire. Merci à vous.
Merci beaucoup pour votre travail. C’est toujours un plaisir de commander un livre de votre édition !
Des livres de qualité je recommande fortement pour les passionnés d’histoire de France
impeccable pour nos jeunes à qui l’éducation nationale supprime des pans entiers de notre histoire.