L’année 1216 marque un épisode inattendu et spectaculaire dans l’histoire des relations entre la France et l’Angleterre : la tentative de conquête de l’Angleterre par le prince Louis de France, futur Louis VIII. Dans un contexte de crise politique en Angleterre, avec un roi Jean sans Terre affaibli et des barons en révolte, Louis voit une opportunité de s’emparer de la couronne anglaise. Si cette ambition échoue, elle témoigne des rivalités et des alliances fluctuantes de l’époque et de l'importance stratégique du trône d'Angleterre pour le royaume de France.
À l’époque, les tensions entre la dynastie des Capétiens, qui règne en France, et celle des Plantagenêts, qui règne en Angleterre, sont exacerbées par des siècles de rivalité territoriale. Le roi de France, Philippe Auguste, père de Louis, a mené une campagne couronnée de succès contre Jean sans Terre, qui a perdu d’importants territoires en France, notamment la Normandie, l’Anjou, et le Maine lors de la bataille de Bouvines en 1214. Jean est alors contraint de se replier sur ses possessions anglaises et voit sa réputation ternie.
En Angleterre, les barons se révoltent contre Jean sans Terre, qu’ils accusent d’oppression et d’abus de pouvoir. Le mécontentement atteint un point culminant en 1215, quand les barons imposent au roi la Magna Carta, une charte garantissant certains droits et limitant l’autorité royale. Toutefois, Jean tente rapidement de renier cet accord, provoquant une nouvelle vague de mécontentement. Face à l’hostilité grandissante, certains barons décident d'appeler à l'aide un prétendant étranger : Louis de France futur Louis VIII.
Le conflit prend donc une dimension morale et religieuse, en plus d’être un affrontement de pouvoir.
En mai 1216, Louis débarque dans le Kent, près de Douvres, avec une armée d'environ 1 500 chevaliers et soldats, soutenue par des mercenaires et des partisans anglais. Les chroniques de l’époque relatent que son arrivée est perçue comme celle d’un libérateur par les rebelles, qui se rallient à lui en masse. Louis et ses troupes marchent rapidement vers Londres, où ils sont accueillis avec enthousiasme.
« Louis fut reçu comme un roi par les Londoniens, qui voyaient en lui un protecteur contre les exactions de Jean sans Terre, » rapporte Matthieu Paris, un chroniqueur anglais.
Louis parvient à contrôler Londres, ce qui lui offre une position stratégique au cœur de l’Angleterre. Plusieurs barons se soumettent à lui, et les forces de Jean sont affaiblies. Cependant, la résistance de Jean sans Terre persiste, notamment dans des forteresses comme Douvres et Windsor, qui refusent de se rendre.
Si Louis parvenait à s’emparer du trône d’Angleterre, cela aurait des conséquences majeures pour les deux royaumes. Pour la France, cela représenterait l'opportunité de réaliser un projet d’unification des territoires français et anglais sous une seule couronne, évinçant définitivement les Plantagenêts. L’alliance de certains barons anglais avec la couronne capétienne aurait également permis d'affaiblir durablement la puissance anglaise sur le continent.
En revanche, pour l’Angleterre, l’idée de tomber sous la domination française était inacceptable pour de nombreux nobles et patriotes. La conquête de l’Angleterre par Louis aurait constitué une perte d’indépendance et une sujétion vis-à-vis du roi de France. Par ailleurs, le soutien de l’Église à Jean signifie que l’opinion morale de l’époque voyait cette invasion comme une violation de la légitimité chrétienne.
En octobre 1216, alors que la guerre fait rage, Jean sans Terre meurt de dysenterie. Cette mort inattendue change la donne : son fils, Henri III, âgé de seulement neuf ans, est proclamé roi. Ce choix redonne espoir aux partisans de la monarchie anglaise et rend la cause des rebelles moins légitime. Les barons, désireux de préserver une certaine indépendance et d'éviter une domination étrangère, se rallient peu à peu à Henri III, sous la régence de Guillaume le Maréchal, un noble anglais respecté et habile diplomate.
Guillaume le Maréchal parvient à apaiser les tensions et à rallier des barons hésitants à la cause d’Henri III, en promettant de respecter les dispositions de la Magna Carta. La reconquête commence, et Louis, face à cette nouvelle unité anglaise, voit son soutien s’effriter.
En mai 1217, les forces françaises et anglaises s’affrontent à Lincoln. Cette bataille est décisive : l’armée de Louis subit une lourde défaite, affaiblissant considérablement ses ambitions en Angleterre. La flotte de renforts envoyée de France est également défaite par les Anglais lors de la bataille de Sandwich en août 1217.
Isolé et manquant de soutien, Louis est contraint de négocier. Le traité de Lambeth (ou traité de Kingston) est signé en septembre 1217. Par ce traité, Louis renonce à ses prétentions sur le trône d’Angleterre et promet de quitter le pays en échange de la sécurité de ses partisans anglais et d’une somme d'argent.
Le traité stipule que « Louis reconnaît Henri III comme roi légitime d’Angleterre et abandonne toute revendication présente ou future sur le trône, en échange de la promesse d’une amnistie pour ses alliés. »
Bien que l’expédition de Louis VIII soit un échec, elle a plusieurs répercussions durables :
Une anecdote intéressante concernant l’expédition de Louis est que certaines villes anglaises auraient frappé des monnaies à son effigie pendant son bref règne non officiel, une rareté dans l’histoire médiévale. Par ailleurs, certains historiens rapportent que la décision de certains barons de soutenir Henri III aurait été influencée par des pressions religieuses et des promesses d’excommunication de la part du pape Innocent III, qui voyait d’un mauvais œil cette intervention française.
La tentative de conquête de l’Angleterre par Louis VIII restera dans l’histoire comme une ambition audacieuse mais infructueuse. Ce rêve de double couronne illustre la rivalité entre les maisons capétienne et plantagenêt, mais aussi les limites des alliances politiques dans un contexte de crise. Louis VIII renoncera à ce rêve, mais laissera à son fils, Saint Louis, un royaume consolidé. Ce dernier fera rayonner la couronne capétienne, non pas par la conquête militaire, mais par la consolidation des territoires acquis et par le développement d’une monarchie centralisée forte.
Depuis la mort et la Résurrection de Jésus-Christ, l’Eglise catholique, menée par son pape et aidée par ses plus fervents et plus zélés prédicateurs, n’a eu de cesse de combattre les hérésies aux quatre coins de la chrétienté. Les hérétiques, plutôt que de fragiliser l’Église catholique romaine, ne feront que la renforcer à leur dépens.
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