Marie-Antoinette : les derniers jours de la reine

Marie-Antoinette, une reine musicale

Qui est Marie-Antoinette ?

Celle qui allait devenir reine de France, était la fille de François Ier de Lorraine, l’empereur du Saint-Empire romain germanique, et de Marie-Thérèse de Habsbourg, archiduchesse d’Autriche. La jeune femme est née le 2 novembre 1755 à Vienne en Autriche. Sa mère, Marie-Thérèse, la prédestinera très tôt à la fonction de reine de France. Âgée de 15 ans, elle épouse, le 16 mai 1770, le dauphin Louis, futur Louis XVI, et petit-fils de Louis XV. Le duc de Choiseul, alors secrétaire d’État des Affaires étrangères, fut un artisan notable de la réconciliation franco-autrichienne. Au cours de ses premières années en France, elle aura des difficultés à se faire aux usages de la cour de France. Son jeune âge et sa relative maîtrise des us et coutumes lui feront commettre un certain nombre de maladresses, ternissant un peu plus chaque jour son image.

Portrait de la reine Marie-Antoinette

Marie-Antoinette : la reine et la mère

Il leur faudra attendre huit longues années avant l’arrivée de leur premier enfant. Née en 1778, Marie-Thérèse, appelée « Madame Royale » fut l’aînée et vint en 1781 le dauphin Louis-Joseph. Puis Louis-Charles deviendra le dauphin à la mort de son frère aîné. La petite Sophie-Béatrice ne survivra que quelques mois. Marie-Antoinette, qui fut une mère aimante et proche de ses enfants, fut très affectée par la mort de Sophie-Béatrice et de Louis-Joseph.

Marie-Antoinette : le goût du beau

La reine appréciait énormément les divertissements. Elle se faisait un plaisir de sélectionner les spectacles de la cour et encourageait le développement des artistes. Elle appréciait beaucoup le billard ou encore les jeux de cartes au point que le roi dû intervenir pour en limiter les dépenses excessives. Férue de musique, elle pratiquait la harpe et le clavecin et savait chanter. Son goût pour l’art faisait d’elle une protectrice des artistes comme la peintre Élisabeth Vignée Le Brun à qui elle commandera plusieurs dizaines de portraits. Elle était aussi une reine passionnée de mode, au grand désarroi de sa mère qui la réprimandera à ce sujet.

L’affaire du collier de la reine

Une sombre affaire machiavélique va rendre la reine définitivement impopulaire. Le grand aumônier de France, le cardinal de Rohan, n’a plus les faveurs de la reine ; accablé, il met tout en œuvre pour les retrouver. Une pseudo-comtesse, Mme de La Motte-Valois, prétendument amie de la reine, lui garantie un retour en grâce très rapidement. Heureux, le cardinal saisit l’opportunité. Malheureusement pour le grand aumônier, l’affaire ne se déroula pas comme prévue. Pour en savoir plus sur l’affaire du collier de la reine, retrouvez ci-dessous une vidéo explicative.

Pourquoi Marie-Antoinette a-t-elle été guillotinée ?

Avant l’avènement de la Révolution, Marie-Antoinette avait été surnommée avec mépris l’« Autrichienne », ou encore « Madame Déficit » ou bien « Madame Veto » par ses détracteurs. La situation va se compliquer dès les premiers temps de la Révolution lorsqu’elle se verra obligée de quitter Versailles pour les Tuileries le 6 octobre 1789. Les assassinats de plusieurs de ses gardes par les émeutiers vont semer le trouble dans les rangs de la famille royale. Le 10 août 1792, après la chute de la monarchie, Marie-Antoinette est jetée en prison avec le roi Louis XVI, sa belle-sœur Madame Élisabeth, et ses deux enfants : le dauphin futur Louis XVII et Madame Royale. Le 21 janvier 1793, à la mort du roi, elle est séparée de son fils. Marie-Antoinette, aussitôt la mort du roi, est amenée à la Conciergerie. Le jeune Louis, âgé de huit ans seulement, est placé sous la garde d’un cordonnier, le citoyen Simon, qui aura pour mission d’en faire un sans-culotte. Le jeune enfant royal mourra dans d’horribles circonstances. Le 16 octobre 1793, dix mois après l’exécution du roi Louis XVI, son époux, la reine de France Marie-Antoinette trépasse sous le coup de la guillotine sur l’actuelle place de la Concorde, elle avait trente huit ans.

Quels sont les derniers mots de Marie-Antoinette ?

L’histoire nous rapporte que, une fois sur l’échafaud, à quelques minutes du trépas, la reine par inadvertance, marche sur le pied de son bourreau. Elle aura ces mots à son endroit : « Monsieur, je vous demande pardon, je ne l’ai pas fait exprès ». Elle est immédiatement attachée et succombe sous le couperet.

Marie-Antoinette face au Tribunal révolutionnaire

Avant son exécution, Marie-Antoinette comparaîtra devant le Tribunal révolutionnaire et face à ses juges, elle fera montre d’un extraordinaire courage. Les infâmes accusations portées contre elle par le tribunal, comme celle qui l’accusait d’inceste sur la personne du dauphin, montrent avec quelle dignité elle réussit à faire face à ce simulacre de justice. Toutes les mères du royaume ne manqueront pas d’être émues lorsque la reine apostropha le tribunal par cette phrase : « J’en appelle à toutes les mères… ». Le 21 janvier 1815, la dépouille de Marie-Antoinette sera transférée dans la crypte de la basilique Saint-Denis, nécropole des rois de France, avec son époux Louis XVI.