Extrait du livre : Histoire de la charité au Moyen Âge
Il résulte de tous les documents que jusqu’au XVIe siècle, et en dehors des léproseries, l’action des communes françaises en matière d’assistance est relativement restreinte. La charité s’exerce le plus souvent par l’initiative privée et les établissements religieux.
Au point de vue des secours à domicile, on trouve bien dans les comptes municipaux quelques allocations, quelques aumônes, mais le chiffre en est peu élevé. Il existe cependant des fondations gérées par les municipalités. Ainsi à Limoges, les aumosnes saint Ceran et les pains de Noël proviennent de rentes foncières fort anciennes. Les consuls de cette ville ont de plus le droit d’avoir une caisse de charité (archam pauperum) qu’alimentent des dons volontaires, des legs et même une taille levée sur les citoyens.
À Niort, distributions abondantes de pain le 3 mai, jour de l’Invention de la sainte Croix – charité de la Blée – œuvre ancienne mentionnée dès l’an 1304, et qu’administrent le maire et les échevins. Nous voyons les échevins de Douai instituer, en 1317, une commune aumosne et nommer cinq personnes chargées de recevoir et de distribuer les dons affectés aux malheureux.
En vertu des « Costituzioni politiche » de Gênes (1413), on désigne, un peu avant Noël, quelques hommes probes appelés : « officiales misericordiæ », auxquels incombe le soin de provoquer et de répartir les offrandes faites aux indigents.
Mais pour trouver un ensemble complet d’institutions en faveur de la classe besoigneuse, il faut arriver aux Tables des pauvres, si répandues dans les Flandres et les pays circonvoisins.
Les Tables des pauvres appelées aussi, suivant les lieux : Table du Saint-Esprit, Table-Dieu, Manse des pauvres, Carité des pauvres, Charité et Pauvreté, occupent en Flandre le premier rang parmi les œuvres charitables organisées dans les villes les plus importantes, comme dans les plus humbles paroisses. Elles apparaissent successivement dans chacune d’elles presque toujours dès la fondation même de la communauté. Aux magistrats préposés au maintien de l’ordre et de la propriété dans les communautés, incombe nécessairement une partie du soin des nécessiteux ; il est donc naturel de voir remettre entre leurs mains les biens destinés à leur soulagement. Ces sortes de largesses se multipliant, les magistrats se constituent des aides et confient particulièrement à l’un de leurs membres l’administration de la charité publique. Dore en avant, dit une délibération de l’échevinage
L’abbé Leuridan (op. cit., p. 1 à 10)
d’Abbeville, 1313, eskevin de l’année recheuront les chens des aumosnes ».
Extrait du livre : Histoire de la charité au Moyen Âge
Ces tables sont généralement municipales, les échevins, s’ils ne les dirigent pas, en ont au moins le contrôle. Cependant elles peuvent être antérieures à la constitution des communes, leurs administrateurs se trouvent alors, à cette époque reculée, nommés par les seigneurs (Leuridan, op. cit., p. 41) 30.
Les ressources des tables des pauvres proviennent de biens urbains ou ruraux, de cens, etc. On rencontre à l’origine les dons de la charité des particuliers (Chavanon, op. cit., p. 5). Elles soulagent toutes les misères des habitants de la localité : vieillards, infirmes, veuves, femmes en couches, aliénés, orphelins, enfants trouvés. Les distributions ont lieu plutôt en nature qu’en argent ; elles consistent en vêtements, blé, grains et autres produits alimentaires.
À Bruges, on remet aux participants des jetons ou méreaux qui rappellent les distributions alimentaires de
la Rome impériale (H. de Schodt, op. cit., p. 172 ; Vanderstraeten, Audenarde, p. 191). L’assistance médicale à domicile est peu répandue faute de praticiens. Quant aux sages-femmes, les habitants des communes rurales doivent en choisir une. Les visites archidiaconales de Josas, dans la seconde moitié du XVe siècle, offrent de nombreuses preuves de ce fait. Le visiteur enjoint aux curés d’inviter en chaire leurs paroissiens à remplacer une sage-femme morte ou changée de résidence : « Non est obstetrix, et ob hoc unam injunximus eligi » (n° 66, Rungis). La science de ces sages-femmes laisse encore malheureusement beaucoup à désirer.
Voici un exposé de la manière dont, aux divers âges, sont compris les devoirs des hommes envers leurs semblables. En parcourant les chapitres de ce IIIe volume, il est consolant de constater les efforts accomplis du Xe au XVIe siècle pour adoucir les misères de l’humanité.
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