Extrait du livre : la vie des saints pour tous les jours de l’année
Grec de nation et d’illustre naissance, Egidius (Gilles) se dépouilla de tous ses biens en faveur des pauvres, et, résolu de fuir les dangers du siècle, alla s’ensevelir dans une île déserte, où il se livra tout entier aux pénitences et à l’oraison. Le voisinage d’Athènes l’obligea bientôt de chercher une plus profonde retraite. Il s’embarqua sur un vaisseau en partance pour Marseille, et vint se mettre sous la discipline du grand archevêque d’Arles, saint Césaire. Frappé du mérite de cet étranger, l’illustre pontife le retint deux ans près de lui ; mais l’amour de la solitude l’emporta de nouveau dans l’âme du jeune Athénien : il passa le Rhône, s’enfonça dans les gorges profondes que traverse le torrent du Gardon, et eut l’agréable surprise d’y trouver un compatriote, saint Vérédème. Il le prit pour maître dans la vie spirituelle et fit de grands progrès à l’école du pieux ermite. Ils s’enflammaient l’un l’autre au service de Jésus-Christ. Cependant les populations avoisinantes vinrent solliciter les conseils et les prières des deux anachorètes, et des miracles furent opérés. Gilles n’hésita plus alors à quitter ce lieu. Sans indiquer à personne sa nouvelle retraite, il alla se fixer dans une plaine couverte de bois et de broussailles, appelée la vallée flavienne, et s’installa dans une grotte près de laquelle coulait une petite source. Là, dégagé de toute préoccupation terrestre, tout à Dieu, il commença un genre de vie d’une ferveur angélique et d’une rare austérité.
Ses jours, ses nuits presque entières s’écoulaient dans une prière continue, dans l’adoration de Dieu et la contemplation des mystères. Son âme, souvent portée sur les ailes de l’extase, semblait n’appartenir qu’au ciel. Il jeûnait tous les jours, et ne prenait d’autre nourriture que le lait d’une biche qui venait coucher dans sa grotte. Or, le roi du pays, Flavien (Wamba, roi des Goths), chassant un jour dans la foret, ses chiens poursuivirent la biche qui nourrissait saint Gilles. Exténuée de fatigue, près de tomber sous les coups des chasseurs, la pauvre bête court vers l’homme de Dieu et, par ses bramements plaintifs, implore sa protection. L’ermite sort de la caverne : il entend les chiens aboyer et les chasseurs crier l’hallali. À la pensée du péril qui menace sa compagne, il lève ses regards vers le ciel, et, en versant des larmes, il supplie le Seigneur de conserver la vie à l’innocent animal. Les chiens n’avancent plus. Un des chasseurs, pour faire sortir la biche de sa retraite, décoche une flèche à travers les broussailles : elle va traverser la main du solitaire. Le roi, touché d’une crainte secrète et pressé par la nuit, se retire. Le lendemain, il fait couper les buissons qui défendent l’accès de la caverne, il aperçoit alors le saint en prière, couvert de sang, et la biche réfugiée auprès de lui. À l’aspect de l’ermite, plein de douceur et de majesté, orné de l’auréole de la sainteté et de la souffrance, Flavien tombe à genoux, lui demande pardon et veut faire panser sa plaie. Gilles n’y veut point consentir, et demande à Dieu de lui conserver sa blessure et ses douleurs. En vain le roi lui avait offert des présents.
Extrait du livre : la vie des saints pour tous les jours de l’année
À force d’instances, l’homme de Dieu accepta la construction d’un monastère, et l’on vit bientôt fleurir dans ce désert les prodiges de pénitence et de vertu qui avaient émerveillé la Thébaïde. Gilles fut ordonné prêtre et conduisit sa famille spirituelle avec un zèle incomparable. Il fit le pèlerinage de Rome pour placer son couvent sous la protection du pape et revint chargé des bénédictions pontificales. Plus tard, cédant encore à son attrait pour la vie solitaire, saint Gilles se retira en Espagne, dans une solitude de la montagne Nuria, sur les confins du diocèse d’Urgel. La persécution exercée contre les catholiques par un indigne successeur de Wamba ne lui permit pas d’y finir ses jours. Il revint en France, se réfugia, pendant l’invasion musulmane, dans le Midi, auprès de Charles-Martel, et mourut plein de mérites au milieu de ses frères, rentrés en possession de leur cloître après la défaite des Sarrasins sous les murs de Toulouse (721). Le monastère de Saint-Gilles devint dans la suite un des grands pèlerinages de la chrétienté. La ville qui lui dut sa fondation comptait au XIIe siècle plus de cent mille habitants.
Réflexion morale — La solitude a pour les âmes pures d’irrésistibles attraits. Celles qui répugnent constamment à se trouver seules garderont difficilement les voies de Dieu.
En ce temps de défaillances, rien n’est plus propre à relever les courages abattus, à ranimer les âmes énervées, que le spectacle des grandes vertus pratiquées par les saints.
Et bien juste pour vous dire que vous faites un travail formidable, saint, j’ai même envie de dire. Je n’ai pour l’instant que deux livres de votre collection mais je compte bien en ajouter d’autres prochainement. Merci car je peux, grâce à vous, approfondir sérieusement mes connaissances avec des livres toutefois très accessibles.
Merci pour votre travail ! Il est précieux !
Merci pour tout, j’adore vos livres.
Merci pour ce travail magnifique qu’est de réhabiliter l’histoire de France
Je veux vous remercier particulièrement pour votre beau et admirable travail d’excellentes publications dont notre foyer bénéficie.
J’aimerais vous remercier, car grâce à vous, je redécouvre (et étudie) avec joie la beauté de l’Histoire de la France, la grandeur de la Fille Aînée de l’Église (qui je l’espère, retrouvera ses lettres de noblesse et sa Foi).
J’ai acheté plusieurs livres de Vox Gallia à la librairie Les Deux Cités à Nancy, et je n’ai pas regretté mes achats.
Continuez à faire de si beaux livres !
Je vous remercie pour votre travail et les ouvrages passionnants proposés
Merci pour votre travail de réédition, je viens de finir le péril cathare que j’ai beaucoup apprécié. Ces lectures me font découvrir à quel point nous avons une belle et grande histoire. Merci à vous.
Merci beaucoup pour votre travail. C’est toujours un plaisir de commander un livre de votre édition !
Des livres de qualité je recommande fortement pour les passionnés d’histoire de France
impeccable pour nos jeunes à qui l’éducation nationale supprime des pans entiers de notre histoire.
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