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Publié le
14/01/2025

La persécution des prêtres sous la Révolution française

La Révolution française, souvent glorifiée pour ses idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité, porte une dimension bien plus sombre : celle d’une hostilité farouche envers l’Église catholique et ses représentants. Entre 1789 et 1799, le clergé devient la cible d'une persécution systématique. Les révolutionnaires, inspirés par les Lumières, voient en la religion un obstacle à l’émancipation humaine. La répression violente exercée contre les prêtres illustre à quel point cette époque fut marquée par une haine presque viscérale envers l’institution catholique.


Les premières attaques : La confiscation des biens et la Constitution civile du clergé

Dès 1789, l'Assemblée constituante s’attaque à l’Église en confisquant ses biens pour renflouer les caisses de l’État. Une mesure présentée comme économique, mais qui s’avère le prélude à une tentative d’éradication de son pouvoir spirituel. En 1790, la Constitution civile du clergé impose aux prêtres un serment d’allégeance à la nation, à la loi et au roi. Ce serment, qui les oblige à rompre avec le pape, divise le clergé entre « assermentés », fidèles à l’État, et « réfractaires », fidèles à leur conscience.

Les prêtres réfractaires deviennent rapidement des parias. Ils sont privés de leurs fonctions, chassés de leurs paroisses et souvent dénoncés par leurs propres fidèles. L’abbé Claude Allard, par exemple, fut arrêté en pleine messe à Vendôme et traîné en prison sous les huées d’une foule excitée. À ceux qui tentaient de s’opposer à son arrestation, il aurait dit :

« Vous pouvez m’arracher à cette chaire, mais jamais vous ne pourrez déloger Dieu de nos cœurs. »


La loi de déportation et la traque des évadés

Avec la loi du 27 mai 1792, tout prêtre réfractaire est contraint à l’exil sous peine d’emprisonnement ou de mort. Cette déportation forcée touche des milliers de religieux qui tentent de trouver refuge dans les pays voisins, notamment en Angleterre ou en Suisse. Mais pour beaucoup, la fuite s’avère fatale. Les routes sont jonchées de révolutionnaires armés et les conditions de vie en exil sont misérables.

Une anecdote poignante raconte l’histoire d’un prêtre qui, surpris par des soldats alors qu’il traversait la frontière, fut contraint de marcher pieds nus sur un chemin recouvert de neige. Avant de s’écrouler, il aurait dit :

« Mieux vaut souffrir ici-bas que trahir Celui qui nous a tout donné. »


La Terreur et les massacres de septembre : Une haine sans limite

La Terreur (1793-1794) constitue l’apogée de la répression anticléricale. Les prêtres réfractaires sont traqués, arrêtés et souvent massacrés de manière arbitraire. Les massacres de septembre 1792 restent une des pages les plus sanglantes de cette persécution.

Dans les prisons parisiennes, des centaines de prêtres sont exécutés sommairement. Parmi eux, Jean-Marie du Lau, archevêque d’Arles, qui tenta de calmer ses bourreaux avant de mourir en prononçant ces mots :

« Que mon sang serve à racheter les fautes de cette nation égarée. »

Ces exécutions brutales ne font qu’attiser la peur et la colère parmi les croyants. Les églises sont pillées, les objets sacrés profanés, et les prêtres humiliés publiquement. Dans certains villages, des curés sont forcés de renier leur foi devant des foules moqueuses. Ceux qui refusent sont battus ou pendus.


La déchristianisation : Une tentative d’éradiquer la foi

Sous la Convention, les révolutionnaires adoptent une politique de déchristianisation radicale. Les églises sont transformées en « temples de la Raison », et les prêtres sont remplacés par des officiants laïcs. La célébration du culte de l’Être suprême ou de la Raison devient obligatoire dans certaines régions.

Une anecdote marquante illustre cette tentative de ridicule : à Notre-Dame de Paris, une danseuse fut installée sur l’autel principal et couronnée comme « déesse de la Raison ». Les fidèles, horrifiés, assistèrent à la destruction de leurs traditions avec un sentiment d’impuissance.

Voltaire, symbole des Lumières, avait prévenu bien avant la Révolution : « Écrasez l’infâme ! », référant à l’Église et à son pouvoir jugé oppressif. Cette phrase devint une véritable devise pour les révolutionnaires anticléricaux.


La guerre de Vendée : Une révolte catholique réprimée dans le sang

Dans l’Ouest de la France, où la foi catholique restait très ancrée, les paysans se soulèvent contre la Révolution. La guerre de Vendée (1793-1796) est une réponse à la persécution religieuse et au rejet de la conscription. Les prêtres jouent un rôle central dans ce conflit, organisant la résistance et célébrant des messes clandestines.

Les révolutionnaires répriment la révolte avec une brutalité inouïe. L’abbé Pierre-Noël Pinot, arrêté alors qu’il célébrait une messe clandestine, fut conduit à l’échafaud en habit sacerdotal. Sur le chemin, il récita le psaume 42 :

« Introibo ad altare Dei » (« Je m’avancerai vers l’autel de Dieu »).

Son exécution devint un symbole de la foi indéfectible des catholiques face à l’adversité.


Une résistance spirituelle

Malgré les persécutions, de nombreux prêtres continuent d’exercer leur ministère dans la clandestinité. Les messes secrètes se multiplient, souvent dans des granges, des forêts ou des caves. Ces prêtres cachés, soutenus par des fidèles fidèles, incarnent une résistance silencieuse mais puissante.

Le cas de l’abbé André Fournet est emblématique : pendant des années, il célébra la messe dans des villages reculés, déjouant les patrouilles révolutionnaires. Dans ses lettres, il écrivait :

« Si Dieu est avec nous, qui pourra nous faire tomber ? »


Une foi mise à l’épreuve

La persécution des prêtres sous la Révolution française témoigne de l’intolérance des hommes des Lumières. Loin d’être simplement un conflit entre modernité et tradition, cette période révèle la profondeur de la foi de ceux qui ont préféré mourir plutôt que de renoncer à leurs croyances.


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