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Publié le
05/09/2024

Les corporations de métiers au Moyen Âge : une institution chrétienne et monarchique au service de la France

Les racines chrétiennes des corporations de métiers

Les corporations de métiers au Moyen Âge : une institution chrétienne et monarchique au service de la France

Les corporations de métiers, qui ont prospéré du Moyen Âge jusqu’à la Révolution française, ne peuvent être comprises sans revenir aux fondements spirituels et sociaux de la France chrétienne. Ces institutions, fondées sur des principes d’entraide, de justice sociale et de respect des hiérarchies naturelles, incarnaient un modèle économique profondément enraciné dans la foi catholique et soutenu par la monarchie capétienne. Elles naissent dans une Europe marquée par la Réforme grégorienne, une époque où l’Église encourageait le retour à la pureté évangélique dans tous les domaines de la vie, y compris les activités économiques .

Dès leurs origines, les corporations apparaissent comme un moyen de défendre à la fois l’honneur du travail bien fait et le respect des vertus chrétiennes. L’artisan y trouvait non seulement une source de revenu, mais aussi un cadre de vie moral qui lui permettait de se sanctifier par son travail, conformément à l’enseignement de saint Benoît : “Ora et labora”, « Prie et travaille » .

L’émergence des corporations de métiers : l’ordre voulu par Dieu et le roi

Les premières formes d’organisation professionnelle apparaissent dès le Haut Moyen Âge, mais c’est aux XIIe et XIIIe siècles, avec l’essor des villes et du commerce, que les corporations prennent leur forme définitive. Le renouveau économique et la croissance des cités ont amené une structuration de plus en plus fine des métiers, conduisant à la création de ces associations régulées, qui garantissaient à la fois la qualité des produits, l’équité des échanges et la cohésion sociale.

Le roi, lieutenant de Dieu sur terre, comprenait parfaitement l’importance des corporations pour la stabilité de son royaume. C’est pourquoi, sous son autorité et avec la bénédiction de l’Église, les corporations fleurirent. Philippe Auguste (1165-1223), l’un des plus grands rois de France, joua un rôle important dans la structuration de ces métiers. Il renforça les libertés communales, tout en veillant à ce que les corporations restent soumises à son autorité, et plus encore, à celle de Dieu. Par ailleurs, Saint Louis (1214-1270), ce roi pieux et dévoué à la justice chrétienne, leur donna une reconnaissance officielle en codifiant certains de leurs droits et devoirs.

La structure des corporations : un modèle hiérarchique et organique

Les corporations étaient organisées en une hiérarchie précise, reflet de la hiérarchie sociale et spirituelle voulue par Dieu. À la tête de chaque corporation se trouvait un maître, entouré de ses compagnons et de ses apprentis. Cette organisation tripartite permettait de réguler l’apprentissage, de garantir l’excellence du travail et d’assurer la transmission du savoir-faire artisanal de génération en génération .

  • Les apprentis étaient généralement de jeunes garçons qui, pour entrer dans une corporation, devaient d’abord prouver leur dévotion à Dieu et leur respect des valeurs chrétiennes. L’apprentissage durait plusieurs années, durant lesquelles l’apprenti travaillait sous la tutelle d’un maître .
  • Les compagnons étaient des artisans confirmés, mais non encore maîtres. Un chef-d’œuvre devait être réalisé pour obtenir ce titre .
  • Les maîtres formaient l’élite de la corporation. Seuls les maîtres avaient le droit d’ouvrir leur propre atelier et d’employer des compagnons .

Les réunions de la corporation étaient souvent accompagnées de célébrations religieuses, les artisans plaçant toujours leur travail sous la protection d’un saint patron .

Les règles et privilèges des corporations : la justice sociale en action

L’appartenance à une corporation impliquait le respect de règles strictes, tant sur le plan professionnel que moral. Les prix étaient fixés par la corporation elle-même pour éviter toute spéculation ou injustice .

Les corporations imposaient aussi des limites sur la durée du travail, ainsi que sur les profits, afin de prévenir toute exploitation des travailleurs. Ce système incarnait l’idéal de justice sociale défendu par les rois de France et l’Église .

Les membres d’une corporation bénéficiaient aussi de privilèges. Par exemple, en cas de maladie ou d’accident, ils pouvaient compter sur le soutien financier de leur corporation .

Exemples de corporations influentes : l’âme de la ville médiévale

Certaines corporations jouaient un rôle particulièrement important dans la vie des villes médiévales. À Paris, la corporation des orfèvres, sous la protection de saint Éloi, jouissait d’un prestige considérable . À Lyon, la corporation des soyeux dominait l’économie locale et permit à la ville de devenir l’un des principaux centres européens de la soie .

Les corporations des maçons et tailleurs de pierre jouèrent un rôle clé dans la construction des grandes cathédrales gothiques, ces monuments colossaux érigés pour la gloire de Dieu .

Le déclin des corporations et la Révolution française : une tragédie pour la France chrétienne

La Révolution française de 1789, dans sa volonté de détruire l’ordre monarchique et chrétien, s’attaqua également aux corporations de métiers . Pour les révolutionnaires, ces institutions représentaient un obstacle à la liberté individuelle et au progrès économique. Le décret d’Allarde en 1791 et la loi Le Chapelier, votée la même année, mirent fin aux corporations, interdisant toute association de travailleurs .

Cette destruction des corporations fut une tragédie pour le tissu social de la France. En abolissant ces structures, les révolutionnaires privèrent les artisans de leur cadre de vie traditionnel et mirent fin à un système fondé sur la solidarité, l’entraide et la régulation morale des échanges économiques . Ce fut le début d’une nouvelle ère où la concurrence et le profit l’emportaient sur l’entraide et la charité .

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Sources :

  1. Duby, Georges. L’économie médiévale en France. Paris: Gallimard, 1973.
  2. Le Goff, Jacques. Pour un autre Moyen Âge. Paris: Gallimard, 1977.
  3. Bloch, Marc. La société féodale. Paris: Albin Michel, 1939.
  4. Mandonnet, Pierre. Saint Louis et les corporations. Lyon: Éditions du Levain, 1942.
  5. Goubert, Pierre. Louis XIV et vingt millions de Français. Paris: Fayard, 1966.
  6. Chiffoleau, Jacques. Les rythmes de l’histoire : corporations et artisans au Moyen Âge. Toulouse: Presses Universitaires du Midi, 1992.
  7. Barthélemy, Dominique. Les communautés de métier sous l’Ancien Régime. Paris: Seuil, 1990.
  8. Murray, Alexander. Reason and Society in the Middle Ages. Oxford: Clarendon Press, 1978.
  9. Zink, Michel. Les Métiers au Moyen Âge : Artisanat et religion. Paris: Gallimard, 1995.
  10. Favier, Jean. De l’or et des épices. Paris: Fayard, 1987.
  11. Bourgin, Georges. Histoire des corporations de métiers. Paris: Alcan, 1909.
  12. Coornaert, Emile. Les corporations en France avant 1789. Paris: La Renaissance du Livre, 1931.
  13. Le Roy Ladurie, Emmanuel. L’Ancien Régime : société et économie. Paris: Gallimard, 1991.
  14. Autrand, Françoise. Les Orfèvres de Paris au Moyen Âge. Paris: Hachette, 1985.
  15. Brun, Jean-Marie. Lyon et ses soyeux au Moyen Âge. Lyon: PUF, 1994.
  16. Panofsky, Erwin. Architecture gothique et pensée scolastique. Paris: Seuil, 1967.
  17. Furet, François. Penser la Révolution française. Paris: Gallimard, 1978.
  18. Soboul, Albert. Les Sans-culottes parisiens en l’an II. Paris: PUF, 1958.
  19. Mallet, Marcel. Les effets de la Révolution sur l’économie artisanale française. Lille: Presses du Nord, 1987.
  20. Tocqueville, Alexis de. L’Ancien Régime et la Révolution. Paris: Gallimard, 1856.

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