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Féodalité et chevalerie
Publié le
03/03/2023

La retraite existait-elle au Moyen Âge ?

Prenait-on sa retraite au Moyen Âge ?

Non. Mais les Français ne travaillaient pas forcément jusqu’à leur mort à l’époque. Ils avaient trouvé des solutions plutôt bien vues.

Retraite : le fait de se retirer de la vie active (au moins partiellement)

Il y a deux facteurs au Moyen Âge qui pouvaient amener à cette situation. Le premier est l’âge de la personne concernée, selon différents historiens, nous étions considérés comme vieux une fois la cinquantaine ou soixantaine passée. Au XIIIe siècle, l’espérance de vie est estimée autour d’une cinquantaine d’année, toute couche sociale confondue, à l’exception des paysans pauvres, qui eux, avaient une espérance de vie plus courte de quelques années. Nous sommes loin de l’espérance de vie de 30 ans, comme certains continuent de le croire ou de le propager.

Le second facteur est la capacité qu’avait un individu à travailler. Le fait qu’il n’existait pas à cette époque un véritable âge de départ à la retraite, même si il y avait une prise en compte réelle du vieillissement de l’individu, faisait que bien souvent chacun continuait à travailler tant qu’il le pouvait.

Que se passait-il une fois être devenu trop vieux ?

Dans le cadre des roturiers, il revenait aux enfants de s’occuper de leurs parents. Cette façon de fonctionner ne relevait pas d’une loi mais d’une coutume, pratique non écrite soutenue par l’Église.

Roturier : hommes libres n’étant ni clercs ni nobles

Les personnes âgées contribuaient toujours à la vie de la famille et de leur communauté mais de façon différente ainsi ils étaient tous considérés comme des archives vivantes et étaient consultés en ce sens. Les femmes prenaient un rôle d’accompagnement et d’assistance des femmes plus jeunes de leur famille et de leur communauté. Il était considéré comme normal, avec des variations selon les périodes, pour ceux qui le pouvaient de mettre des ressources de côté en prévision de ce moment de la vie.

Existait-il une forme de retraite semblable à celle que nous connaissons aujourd’hui ?

Oui. Mais de façon très variable selon les populations. En ce qui concerne les paysans, il y avait deux modèles avec des variantes selon les coutumes locales :

  • Lorsqu’un individu atteignant un âge l’empêchant de poursuivre son activité, les parents cédaient tout ou partie à l’un de leurs enfants, en général le fils, en échange de quoi ledit enfant leur garantissaient le gîte et le couvert et leur allouait une partie du revenu. Ceci leur permettait de prendre leur retraite et de recevoir une forme de pension.
  • La seconde consistait pour les parents à garder ce qu’ils possédaient afin de garder le contrôle de leurs revenus tout en s’aidant du travail manuel de l’un des enfants qui était désigné comme héritier de la propriété.

Existait-il une différence entre les hommes de la ville et ceux de la campagne ?

Dans le cas des roturiers urbains, c’est-à-dire tous ceux qui n’étaient ni paysans, ni nobles, ni religieux, il y avait une particularité que n’avait pas les ruraux. Nombre de travailleurs urbains faisaient partie de guildes, de corporations de métiers ou de fraternités. Ces structures avaient chacune leurs règles, levaient des genres de cotisations pour leur fonctionnement et dans bon nombre de cas, une partie de ces cotisations pouvaient servir à aider un membre du groupe en difficulté ou rendu incapable de travailler. Les personnes âgées qui n’étaient plus capables de travailler en faisaient partie, et recevaient ainsi ce qui s’apparentait à une retraite.

D’autres situations existaient comme :

– Le roi de France Philippe VI qui continuait à payer les salaires de ses officiers.
– Louis IX (Saint Louis) faisait la charité aux roturiers qui n’étaient pas en mesure de travailler en raison d’une maladie ou d’un âge avancé.

– Un seigneur pouvait assurer les dernières années de vie d’un de ses serviteurs, hommes d’armes et de leurs familles.

Toutes ces situations dépendaient de la bonne volonté d’une personne, parfois de coutumes et de normes sociales mais pas de lois.

Du côté de l’autorité politique, on retrouve notamment pour la population rurale autant que urbaine des exemptions de devoirs civils comme la corvée, des exemptions d’impôts ainsi que des exemptions d’obligations militaires, une fois que l’on atteignait les 60 ou 70 ans.

Comment cela se passait pour ceux qui n’avaient ni enfants, ni personnes pouvant prendre soin d’eux ?

Cela était très compliqué pour les personnes pauvres et sinon, cela dépendait de qui vous dépendiez. Si vous étiez pauvre, vous aviez de forte chance de vous retrouver socialement marginalisé et de finir à la rue à devoir mendier. En revanche, si vous aviez un peu d’argent, vous pouviez vous acheter une retraite dans un monastère, chose qui s’est surtout développé à partir du XIVe siècle. Mais tout cela concerne la population générale.

Qu’en est-il des nobles et du clergé ?

Pour les nobles, dans le cas général, ce n’était pas forcément confortable non plus.

Il n’y avait, dans les faits, pas vraiment de retraite pour les seigneurs. Leur autorité sur leurs domaines étant héréditaire et ne se transmettant qu’à leur mort, ils devaient ainsi l’assumer jusqu’alors. Ils ne pouvaient se retirer.

Shulamith Shahar – historienne.

En pratique, cependant, il existait des arrangement permettant à un seigneur en étant en incapacité ses devoirs par d’autres moyens, en les confiant par exemple, à un tiers capable.

Au XIIIe siècle, au sein du royaume de Jérusalem, des chevaliers ont eu le droit de prendre leur retraite après 60 ans, et ils étaient alors entièrement dégagés de leurs obligations de service militaire, tout en continuant à recevoir les revenus de leurs fiefs, faisant office de pension.

Florian Besson – médiéviste

En ce qui concerne les religieux, le fonctionnement par communauté des différents ordres a naturellement créé une situation où les membres les plus âgés de la communauté recevaient l’assistance des autres. De fait, certains monastères conscients de cette réalité, prévoyaient des pensions pour leurs membres les plus âgés. Et du côté des prêtres, qui font partie du clergé, mais pas d’un monastère, des pensions étaient prévues afin de ne pas les laisser à la rue dès lors qu’ils ne pouvaient plus assurer leur rôle.

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