Les Femmes face à l’obscurantisme des “Lumières”

Qui n’a jamais entendu dire que les femmes, pendant des siècles sous l’Ancien régime, étaient persécutées, traitées comme des moins que rien, juste bonnes à faire des enfants et les tâches ménagères ? Et ce n’est qu’avec l’arrivée de la révolution et des républiques, que l’émancipation de la femme a pu se faire ! Bref ! Que nous enseigne l’histoire sur ce sujet ? Jean Haechler, un spécialiste du XVIIIe siècle, écrivait dans Le règne des femmes – 1715-1792 :

« En avril 1793, la convention, considérant les femmes comme des mineures « ou des individus mentalement débiles », décrète qu’elles n’ont pas le statut de citoyen et ferme en octobre tous les clubs féminins. Raymond Trousson énumère : « En mai 1794, interdiction d’assister aux assemblées politiques ; en mai 1795, interdiction de se réunir à plus de cinq et ordre de demeurer au foyer. Alors que les femmes réclamaient le droit à l’instruction, Sylvain Maréchal, le très progressiste auteur du Manifeste des Egaux, suggère de leur interdire d’apprendre à lire. » Qu’elles retournent à leur place, celle qu’a prônée Rousseau. »

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    Et qu’à prônée cette figure emblématique des Lumières qu’est Rousseau justement ? Vous allez constater par vous-mêmes l’enseignement fort peu lumineux qu’il préconisait au sujet des femmes. Le siècle des Lumières que l’on nous présente comme un siècle moderne et émancipateur, a plus été le siècle de la haine envers la gent féminine, comme d’ailleurs des noirs et des Juifs à lire Voltaire entre autres… Dans son célèbre Émile, ou de l’éducation, Rousseau écrivait au sujet des femmes : « il est normal que la femme, inférieure dans l’ordre naturel, le soit aussi dans l’ordre civil.

    Mais un homme cultivé ne doit pas descendre jusqu’aux derniers rangs du peuple, où la femme est sans éducation; toutefois, une fille simple et grossièrement élevée est cent fois préférable à une fille savante et bel esprit. » (J-J Rousseau – Émile, ou de l’éducation – p212) « La femme est faite pour céder à l’homme et pour supporter même son injustice. » (J-J Rousseau – Émile, ou de l’éducation – p208) « Dès l’enfance les filles manifestent les goûts propres à leur sexe : elles aiment les poupées et la parure. Elles préfèrent apprendre à manier l’aiguille plutôt qu’à lire et à écrire.

    Les filles doivent être vigilantes et laborieuses, il faut les exercer de bonne heure à la contrainte, pour que plus tard elles n’en souffrent pas. Il n’est pas bon de les priver de gaieté et de jeux, mais on doit les accoutumer à se voir rappeler brusquement de leurs plaisirs à d’autres occupations. La principale qualité d’une femme est la douceur, la femme doit supporter de la part de son mari même l’injustice sans se plaindre. » (J-J Rousseau – Émile, ou de l’éducation – p202) Qu’en pensent les féministes d’aujourd’hui de ces citations, elles qui sont si promptes à cracher en permanence sur l’Eglise catholique qu’elles jugent responsable de tous leurs maux ? Que serait l’homme sans la femme ? Sa relation avec l’homme est parfaitement bien incarnée dans le tableau de l’Adoubement d’Edmund Leighton. Dans ce tableau, la femme est représentée sous les traits d’une princesse, l’épée à la main, adoubant l’homme à genoux devant elle, au statut de chevalier.

    Tout un symbole ! La femme fait grandir l’homme, afin que ce dernier s’évertue à la protéger et la glorifier en tant que Reine ou princesse. « Les femmes ont une chance inouïe, passionnée par les mythes et les symboles : elles sont porteuses d’amour ; de cet amour sacré capable de révéler les hommes à eux-mêmes et de transfigurer le monde. » Jacqueline Kelen. Pour en savoir plus, cliquez ici