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OLIVIER de CLISSON – La Bataille d’Auray épisode 2/3

Date de publication
31 mai 2024
Les vainqueurs goûtèrent leur victoire. Jean de Montfort, l’homme des Anglais, devient Jean IV le Conquérant et le roi d’Angleterre est désormais assuré d’une parfaite soumission de la Bretagne. Le soir de la bataille d’Auray, alors que le camp anglais célébrait la victoire en festoyant généreusement, Olivier de Clisson était d’une humeur détestable. Alors que le jeune duc Jean distribuait les terres à ses généraux victorieux, Olivier entra dans une colère noire quand il apprit que la forêt du Gâvre, limitrophe de son château de Blain, avait été donnée au général Chandos. Olivier se présente devant le nouveau duc :

Olivier de Clisson : la bataille d’Auray

Le 29 septembre 1364, l’armée anglaise arrive devant Auray et entoure la ville espérant attirer l’adversaire et le pousser à se battre. Charles de Blois et ses hommes se mettent en ordre de marche et arrivent devant Auray, près à en découdre. Charles de Blois est à la tête de 4000 hommes, il est équipé d’une tunique légère herminée aux couleurs de la Bretagne. Le chef du parti franco-breton peut compter sur son commandant, le redouté des Anglais, Bertrand du Guesclin, un petit noble breton. Dans la camp adverse, 3500 hommes sont sous le commandement des généraux anglais Knolles, Chandos, Claverley et Olivier de Clisson. Jean de Montfort est présent sur le champ de bataille habillé d’une tunique également herminée et coiffé de la couronne ducale. Les combats vont être d’une violence inouïe. 7500 hommes, Bretons pour la plupart, vont s’entretuer au corps à corps. Clisson ne cesse de repousser les assauts français quand tout à coup il reçoit un coup de hache sur la visière de son casque et dans le choc, lui crève un œil. La gravité de la blessure ne l’empêche absolument pas de poursuivre le combat et ce, jusqu’à la fin du jour. La pression anglo-bretonne est telle que les troupes françaises reculent de plus en plus et finissent par prendre la fuite. Olivier de Clisson, avec son œil crevé, poursuit les fuyards jusqu’à la tombée de la nuit et les massacre un à un, Charles de Blois est grièvement blessé et meurt sur le champ de bataille. L’armée franco-bretonne, anéantie, renonce à ses prétentions et se met sous la protection de Charles V, le nouveau roi de France. Quant à Du Guesclin, il est fait prisonnier dans les geôles anglaises et des pressions sont exerçées sur le prince noir, le fils du roi d’Angleterre, pour le libérer. Il accepta moyennant une rançon exorbitante sachant pertinemment qu’elle ne pourra être payée. C’est sans compter sur les femmes de France qui vendirent tissus et tapisseries de leur fabrication et purent en 1366 s’acquitter de la somme demandée.

Les vainqueurs goûtèrent leur victoire. Jean de Montfort, l’homme des Anglais, devient Jean IV le Conquérant et le roi d’Angleterre est désormais assuré d’une parfaite soumission de la Bretagne. Le soir de la bataille d’Auray, alors que le camp anglais célébrait la victoire en festoyant généreusement, Olivier de Clisson était d’une humeur détestable. Alors que le jeune duc Jean distribuait les terres à ses généraux victorieux, Olivier entra dans une colère noire quand il apprit que la forêt du Gâvre, limitrophe de son château de Blain, avait été donnée au général Chandos. Olivier se présente devant le nouveau duc :

“Le Gâvre est donc à l’Anglais Chandos. Par le diable Chandos ne sera jamais mon voisin ! Vous m’ôtez mes terres et j’aurais nom Olivier sans terre, mais vous, vous ne serez pas duc sans guerre !!”

Olivier de Clisson

Sans attendre, Olivier se rend au Gâvre, détruit le château, brûle ce qu’il reste et emporte les pierres à son château de Blain. La tension entre les deux anciens compagnons d’exil grandissait de jour en jour. Jean IV, manquant certainement d’habileté politique, décide de l’envoyer en ambassade à Paris auprès du roi Charles V. Le roi de France est un roi avisé et intelligent, fin diplomate, il lui restitue quelques biens confisqués en terre de France. Se sentant considéré par le roi de France et quelque peu méprisé par le roi Anglais, Olivier ne se montre pas insensible aux démonstrations de faveurs à son égard. Désormais Clisson servira la France.

Le traité de Paix de Guérande, qui avait été signé le 12 avril 1365 entre les deux camps, prévoyait, entre autres, que le duché de Bretagne revienne aux Penthièvre si le duc Jean, alors sans enfant au moment de la signature, décède sans progéniture. Mais ce traité n’empêcha pas la guerre de reprendre. Le Guerre de Cent Ans se mêla à la Guerre de Succession de Bretagne.

Le royaume de France peut maintenant compter sur deux génies militaires : Bertrand du Guesclin, qui venait d’être nommé connétable de France par le roi et Olivier de Clisson. Les deux hommes se sont jurés alliance et fraternité d’armes le 23 octobre 1370 à Pontorson. Ensemble, ils vont reconquérir bon nombre de places fortes bretonnes comme Derval, Bécherel, Pontvallain etc. Le siège est mis devant le château de Derval à l’été 1373. La ville de Concarneau est prise aux Anglais. Jean IV, pendant ce temps-là, était allé outre-mer demander une aide militaire au roi d’Angleterre. Il revient avec dix mille hommes dirigés par le duc de Lancastre. Les Anglais mettent le siège devant Saint-Brieuc et réussissent à libérer la ville et quand ils apprennent que Clisson était du côté de Quimperlé, ils quittent aussitôt le siège. Jean IV n’était pas tendre avec Clisson :

“Si tôt à cheval, je paierai plus cher la prise de Clisson que ville ou cité de Bretagne.”

Jean IV de Bretagne

Clisson se renferme dans la ville et se prépare, avec la population. à combattre l’Anglais. Jean IV, peu de temps avant d’engager le combat, reçoit un courrier lui annonçant qu’une trêve avait été signée entre le duc de Lancastre et le roi de France. Furieux, Jean doit lever le siège. Clisson a-t-il été sauvé in extremis par le roi de France ? Toutes les principales places bretonnes tombent les unes après les autres : sauf une, Brest. Dès 1373, Clisson met le siège devant la ville et quelques années plus tard, la ville tombe aux mains des Français. Une guerre féroce en Poitou et en Saintonge, menée par le roi Charles V et ses généraux Clisson et du Guesclin, va s’étendre de 1371 et 1373. Le plan de campagne des Français est simple et clair : attaquer aux deux extrémités des possessions anglaises sur le continent. Les généraux Anglais contrecarrent les plans français en envoyant une grosse armée en Bretagne dotée de machines de guerre et de siège. Les Anglais remportent la ville de Moncontour et le 26 août 1371, la nouvelle arrive à Paris et le roi, Charles V, donne immédiatement l’ordre à Olivier d’intervenir. Du Guesclin se joint sur le champ à son compère breton. La saison des pluies ajourne la récupération de la ville. Ce n’est que partie remise… En 1372, une campagne reprend et rapidement les victoires françaises se succèdent : Loudun, Taillebourg, Saint-Jean d’Angély, la Rochelle.

Clisson, qui avait en horreur les Anglais, avait une réputation de boucher. Quand il apprit que son écuyer, Geoffroy Païen, alors prisonnier des Anglais, avait été exécuté avec grande cruauté à Bennon, il commanda l’assaut de la place sur le champ. La forteresse de Bennon est prise et Olivier fait sortir les prisonniers un par un et les décapite de sa propre main : c’est un carnage. Du Guesclin, spectateur de ce spectacle morbide, s’exclame :

“Dieu ! par le corps de Saint Benoît les Anglais ne se trompent pas quand ils l’appellent le boucher !”

Du Guesclin

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de Clovis à Louis XVI

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