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La fête de l’Être suprême de Robespierre (8 juin 1794)

Date de publication
28 septembre 2023

Qu’est-ce que la fête de l’Être Suprême ?

La fête de l’Être Suprême, ou “Fête de l’Être Suprême et de l’Immortalité de l’Âme”, était une célébration révolutionnaire qui a eu lieu pendant la période de la Révolution française, en particulier en 1794 (an II du calendrier républicain français). Cette fête était un élément de la politique déiste mise en place par le gouvernement révolutionnaire dirigé par Maximilien Robespierre.

L’objectif de la Fête de l’Être Suprême était de promouvoir une forme de culte civique basée sur la croyance en un Être Suprême, plutôt que sur la religion traditionnelle. Robespierre et d’autres dirigeants révolutionnaires pensaient que cette célébration contribuerait à renforcer la moralité et l’unité au sein de la République française, en remplaçant les institutions religieuses par un culte laïque et rationaliste.

La cérémonie centrale de la Fête de l’Être Suprême a eu lieu le 8 juin 1794 (20 prairial de l’an II du calendrier républicain) au Champ de Mars à Paris. Robespierre lui-même a présidé la cérémonie, qui comprenait des discours, des hymnes, des défilés et d’autres éléments rituels. L’événement a été conçu pour promouvoir des valeurs de vertu, de patriotisme et de dévouement à la République, tout en décourageant l’athéisme et l’anticléricalisme excessif.

Cependant, la Fête de l’Être Suprême a suscité des controverses et a été critiquée par de nombreux révolutionnaires, y compris les membres du mouvement politique des “ultras”, qui étaient plus radicaux. Finalement, avec la chute de Robespierre et la fin de la période de la Terreur en juillet 1794, la Fête de l’Être Suprême a perdu de sa pertinence et a été abandonnée.

Cette fête est un exemple de la tentative du gouvernement révolutionnaire de créer une nouvelle forme de culte civique et de contrôler la religion dans le contexte de la Révolution française.


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