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LA BATAILLE DE CASTILLON / par Julien ADAM

Date de publication
5 août 2024
Le 17 juillet 1453, la paisible région de Guyenne, près de Bordeaux, fut témoin d'un événement décisif qui marqua la fin de la guerre de Cent Ans : la bataille de Castillon. Ce jour-là, les forces françaises, dirigées par Jean Bureau, administrateur habile et stratège de renom, infligèrent une défaite écrasante aux troupes anglaises commandées par le légendaire John Talbot, premier comte de Shrewsbury.

La Bataille de Castillon : Le Crépuscule de la Guerre de Cent Ans

Le 17 juillet 1453, la paisible région de Guyenne, près de Bordeaux, fut témoin d'un événement décisif qui marqua la fin de la guerre de Cent Ans : la bataille de Castillon. Ce jour-là, les forces françaises, dirigées par Jean Bureau, administrateur habile et stratège de renom, infligèrent une défaite écrasante aux troupes anglaises commandées par le légendaire John Talbot, premier comte de Shrewsbury.

L'armée française, forte de son artillerie moderne, avait installé un camp fortifié près de la ville de Castillon. Jean Bureau, qui avait compris l'importance croissante des armes à feu, disposa ses canons de manière stratégique, prêts à accueillir les assauts anglais. Talbot, convaincu que les Français se retiraient, se lança dans une attaque précipitée sans attendre ses renforts. Cet excès de confiance s'avéra fatal. Les canons français, crachant feu et métal, décimèrent les rangs anglais. Selon les chroniques de l'époque, "le sol était jonché de corps, et la rivière Dordogne coulait rouge du sang des soldats".

L'anecdote la plus célèbre de cette bataille est sans doute celle de la mort de Talbot. Ce vétéran de nombreuses campagnes, dont la bravoure était reconnue de tous, refusa de battre en retraite malgré les supplications de ses hommes. Monté sur son cheval, armure étincelante, il s'écria :

"Jamais Talbot ne tournera le dos à l'ennemi !"

Son cheval fut bientôt abattu, et Talbot, tombé au sol, succomba sous les coups de l'ennemi. Sa mort, symbole de la fin d'une époque, démoralisa ses troupes et précipita leur déroute.

La bataille de Castillon ne fut pas seulement une victoire militaire, mais aussi un triomphe technologique. Les canons, soigneusement entretenus et maniés par les frères Bureau, démontrèrent l'efficacité de l'artillerie moderne sur le champ de bataille. Le chroniqueur français Enguerrand de Monstrelet note que

"les Anglais furent frappés d'effroi devant la puissance destructrice des nouveaux engins de guerre".

Avec cette victoire, Charles VII put reconquérir Bordeaux et mettre fin à la domination anglaise en Guyenne. La chute de Bordeaux, en octobre 1453, scella définitivement la présence anglaise en France continentale. Les mots du roi, rapportés par ses contemporains, résonnent encore aujourd'hui : "La France est enfin libre."

La bataille de Castillon est souvent considérée comme un tournant historique. Elle marque la fin de la guerre de Cent Ans, une période tumultueuse de près d'un siècle, et ouvre la voie à une ère de paix relative et de reconstruction pour le royaume de France. Le triomphe de Castillon illustre non seulement la bravoure et la stratégie des Français, mais aussi l'évolution des techniques de guerre qui allaient façonner les conflits futurs.

Castillon 17 juillet 1453

20,00 

Le 17 juillet 1453 marque un tournant décisif dans l'Histoire de France. Devant la place forte de Castillon, soutenues par les cavaliers de Pierre II duc de Bretagne, les troupes de Charles VII commandées par Jean de Bueil et les frères Bureau se confrontent une dernière fois aux forces anglo-gasconnes dirigées par un capitaine expérimenté, mais vieillissant, John Talbot.


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