Né en 1120 à Paris, Louis fut le second fils de Louis VI le Gros et d’Adélaïde de Savoie. Avant de mourir, son père, Louis VI le Gros prit soin d’organiser son mariage avec la puissante Aliénor, duchesse d’Aquitaine, le 25 juillet 1137. Par ce mariage le domaine royal tripla de superficie et devait revenir à la couronne à la génération suivante. Le 1er août 1137, âgé de seulement 17 ans, il succéda à son père car son frère aîné, Philippe, mourut le 13 octobre 1131. Le jeune Louis pas préparé à la fonction qui l’attendait, il fut élevé à l’abbaye de Saint-Denis et se destinait à une vie ecclésiastique, dut se mettre rapidement dans la peau du sixième roi des francs issu de la dynastie des capétiens directs le 25 octobre 1131.
Le caractère du roi, mou, dévot, naïf et maladroit se prêtait mal à la fonction royale. Celui qui voulut être moine s’accordait difficilement avec la belle et sensuelle Aliénor d’Aquitaine. Mais les premières années de son règne se passèrent malgré tout sans mésentente. Politiquement, il poursuivit les efforts entrepris par son père en développant le domaine royal et rénova la basilique Saint-Denis. Suger, l’abbé de ladite basilique, qui fut un de ses plus proches conseillers l’encouragea à développer les communautés rurales, à émanciper les serfs, à défricher les terres, à accorder des chartes aux villes etc.
Très influencé par la reine, lui le roi au caractère si timoré se laissa convaincre d’écarter l’abbé Suger de son conseil, celui-ci avait eu la mauvaise idée d’intervenir auprès du roi pour le dissuader de mater dans la violence une rébellion près de Poitiers comté de la belle Aliénor. Ses maladresses politiques, bien souvent contenues par l’influent abbé Suger, et les discordes avec le pape Innocent II l’amèneront à un conflit ouvert avec le comte de Champagne Thibaut IV. En 1142, l’ost royal envahit la Champagne et incendia le village de Vitry-en-Perthois et son église dans laquelle s’étaient réfugiés les habitants. Cette tragédie marqua à jamais le roi. En 1143, il signa un traité à Vitry avec le comte Thibaut IV et le 22 avril 1144, lors de la conférence de Saint-Denis, il régla définitivement ses griefs avec la papauté.
A Noël 1145, comme pour expier le drame de Vitry-en-Perthois, il annonça sa décision de partir pour la deuxième croisade prêchée par Bernard de Clairvaux. Le 11 juin 1147, le roi et la reine Aliénor partirent ensemble pour la Terre sainte. Louis VII n’avait que Jérusalem en tête. La deuxième croisade fut un échec tant sur le plan militaire, une grande partie de l’armée fut décimée, que sur le plan financier, le domaine royal fut considérablement appauvri.
Déjà lors de la croisade des soupçons d’adultère se déchaînèrent contre Aliénor, à leur retour en France en 1149, les rapports entre Louis et Aliénor continuaient à s’aggraver. Les conseils avisés du pape Eugène III et ceux de l’abbé Suger n’y pouvaient rien. Grâce à une faille dans le contrat de mariage, l’annulation de celui-ci fut prononcée le 21 mars 1152. Moins de 4 semaines plus tard, sa dot récupérée, elle se maria avec le roi d’Angleterre Henri Plantagenêt. Cette union lui permit de récupérer d’immenses territoires sur le continent. C’est ainsi que débuta un conflit qui allait durer 100 ans contre l’Angleterre pour trouver son dénouement en 1259 lors du traité de Paris. Beaucoup l’appelleront la première guerre de cent ans. Épuisé par la maladie, Louis VII fit sacrer son seul héritier mâle Philippe, futur Philippe Auguste, le 1er novembre 1179 et lui confia le pouvoir dès l’année suivante.
Il mourut le 18 septembre 1180 dans son palais royal à Paris. Il fut inhumé à l’abbaye royale Saint-Port de Barbeau près de Melun. Louis XVIII fera transporter ses cendres à la basilique Saint-Denis en 1817.