Fiche révision : Jean II Le Bon – roi de France

Né le 26 avril 1319, Jean II est le fils aîné de Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne. Dès l’âge de 13 ans, il fut duc de Normandie, comte d’Anjou et du Maine. Il épousa en première noce Bonne de Luxembourg en 1332 à Melun mais celle-ci succombera de la peste en 1349 et ne deviendra par conséquent jamais reine de France.

Le 26 septembre 1350, Jean II, deuxième souverain de la branche cadette des Valois, surnommé Jean le Bon, accède au trône du royaume de France en la cathédrale de Reims accompagné de sa nouvelle épouse Jeanne d’Auvergne. Son surnom provient de sa bravoure au combat, il est un roi certes de santé fragile mais fougueux sur le champ de bataille. Le règne de Jean II sera marqué par une crise de confiance à l’égard des Valois. Du côté anglais, le risque qu’Edouard III, proche descendant de Philippe IV le Bel, prenne possession de la couronne française était réel. Du côté français, Charles le Mauvais, son cousin et prétendant également à la couronne de France, intrigue en secret pour arriver à ses fins. De son côté, Jean II usa de la force pour affirmer sa légitimité. Il fit exécuter le connétable Raoul de Brienne accusé de haute trahison. Plus tard, averti d’un probable complot d’assassinat contre sa personne organisé par Charles le Mauvais, Jean II le fit emprisonner à Douai mais la popularité de Charles augmenta de jours en jours, ses soutiens demanderont sa libération. Cette arrestation aura pour conséquence le ralliement de la noblesse normande à l’Angleterre..

Le roi d’Angleterre se délecta de ses querelles familiales et en profita, après une pause macabre due à la Grande Peste, pour frapper le royaume capétien. L’intervention anglaise se passa à la fois au Nord et au sud du royaume. Robert Knolles menaça Rouen et le fils aîné du roi d’angleterre Le Prince Noir, arrivé par Bordeaux, s’élança dans une chevauchée infernale vers le Nord. Jean II arrêta la chevauchée à Poitiers et même si l’armée française était plus nombreuse, il se fera battre et capturer par les anglais. Nous sommes le 19 septembre 1356. A la suite de sa captivité, à Paris comme en province, le chaos s’installa. Etienne marcel, prévôt de Paris prit le pouvoir dans la capitale et affronta le dauphin, Charles V, accompagné de 3000 hommes afin d’installer Charles de Navarre à la tête du royaume. L’issue de l’affrontement tourna à l’avantage de Charles V qui se fit nommer régent en hâte. Il entra triomphalement dans Paris le 2 août 1358 et prit la tête du gouvernement en l’absence du roi, son père. Le calme revint.

Prisonnier à Bordeaux dans des conditions royales, il est logé avec sa cour, il est, plus tard, transféré dans la Tour de Londres. Jean II négocie avec l’anglais, ce sera le Traité de Brétigny qui prévoit une rançon de 3 million d’écus, la cession de l’Aquitaine, de l’Anjou et de la Normandie. Libéré plus tôt que prévu, Jean II, après avoir laissé son fils cadet en otage, rentra en France et prit trois ordonnances afin de payer la rançon. C’est à ce moment là qu’il créa une nouvelle monnaie le franc, en 1360, qui signifie “libre” accompagnée de nouvelles taxes. Souverain d’un royaume ruiné, il aura de grandes difficultés à payer sa rançon. Son fils, Louis d’Anjou, impatient d’être libéré, s’échappa. Le roi du donc retourner à Londres comme prisonnier. Il y mourra le 8 avril 1364. Il laissera un royaume ruiné mais les réformes indispensables, prises avant sa mort, permettront à son fils de relever le royaume. Son corps fut restitué à la France et il sera inhumé à la basilique Saint Denis.