Description
Universalité, unité, tels sont les traits caractéristiques de la charité depuis le jour où le Sauveur est venu prononcer, sur la montagne, ces paroles si nouvelles pour l’ancien monde : beati miséricordes. Qu’il s’agisse de la période des persécutions du règne des empereurs d’Orient, des monarchies barbares du grand empire de Charles, partout, les disciples du Christ prêchent l’amour du prochain, s’efforcent de reconstituer le foyer familial, de protéger l’enfant, l’esclave, le captif et de créer des oeuvres en faveur de ceux qui souffrent.
La femme est émancipée, non pour le désordre, à la manière des matrones romaines de la décadence, car la loi de l’Évangile qui brise le despotisme domestique relie les membres d’une même famille par des obligations mutuelles. La sainteté du mariage entraîne son indissolubilité. L’enfant est sauvegardé avant sa naissance, l’abandon se trouve condamné, les mesures compatibles avec l’état de la civilisation sont adoptées en vue d’entraver la vente des nouveau-nés et d’assurer l’avenir des orphelins. L’autorité paternelle se transforme en un devoir d’affection et de dévouement. L’esclavage est atteint dans sa source.
Grâce à la prédication de l’Évangile, l’esclave rentre dans la grande famille humaine et cette condition pénible devient un état accidentel sans influence sur la valeur morale de l’individu.