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Publié le
28/02/2024

« Diabolus in musica », la légende du diable dans la musique

Les détracteurs de l’Église, et de la foi en générale, ont toujours rivalisé d’imagination pour salir cette institution. Les historiens honnêtes, comme Régine Pernoud, ont très souvent mis leurs connaissances au service de la vérité historique, sans à priori. La légende selon laquelle un accord musical serait capable d’invoquer le Diable, appelée Triton et surnommé le « Diabolus in musica », est restée terriblement tenace.

L’Église a-t-elle vraiment interdit un accord musical ?

Au sein de la splendeur et de l’harmonie divine de la musique, une croyance suggère que, dissimulé depuis l’époque de Pythagore, se tapirait la présence du Diable dans un accord musical. Selon cette conviction, il serait possible d’invoquer cette entité maléfique en faisant résonner un accord particulier : le triton, également connu sous le nom de quarte augmentée ou quinte diminuée.

L’intervalle du triton était jugé si insupportable pour le clergé qu’il fut affublé du surnom de « Diabolus in musica » et fut sur-le-champ banni par l’Église. Cependant, comment expliquer alors la présence de plusieurs tritons dans des chants grégoriens tels que le Graduale : Misit Dominus ? Comment expliquer également sa présence dans des compositions telles que le “Dum Sigillum Summi Patris” de Perotin de l’École de Notre Dame de Paris, dans “Amours me fait désirer” de Guillaume de Machaut, ainsi que dans “Se la mia Morte Brami” de Gesualdo. Étonnamment, cette dissonance notoire fait même son apparition dans la musique de Jean-Sébastien Bach, où elle incarne de manière marquante le personnage de Judas dans la Passion selon Saint Jean. Cette présence récurrente du triton dans des œuvres musicales médiévales, de la Renaissance et de la musique baroque suscite la question de la contradiction avec son apparente interdiction.

« Diabolus in musica », la légende du diable dans la musique

Le Concile de Trente aurait interdit le triton surnommé le « Diabolus in musica ».

En réalité, il n’existe aucune preuve écrite d’une interdiction du triton, et encore moins de sanctions, de menaces d’excommunication, à l’encontre de tout compositeur ou musicien qui utiliserait un tel accord. Bien que l’Église exerce à cette époque un pouvoir social et politique important, elle ne prétend pas interdire un accord musical particulier. Lors du Concile de Trente, qui s’est déroulé de 1545 à 1563, divers aspects musicaux ont été effectivement discutés et décidés, mais l’objectif du concile était essentiellement d’améliorer la transmission de la parole de Dieu à travers la musique. La polyphonie musicale était critiquée, selon les membres du Concile, pour avoir rendu la parole divine incompréhensible dans les compositions religieuses. Le Concile de Trente n’a en aucun cas réglementé les règles de composition musicale, mais a plutôt cherché à améliorer les compositions dans le but d’aider à l’adoration pendant la messe.

Ainsi, le « diabolus » n’a pas été exclu de la musique ni banni, mais plutôt écarté en raison de sa complexité harmonique, susceptible de compromettre la pureté de la parole divine. Il convient de noter également la difficulté pour les chanteurs de rendre correctement un triton, étant donné que l’oreille musicale a naturellement tendance à favoriser la résolution des harmonies pures de la quarte ou de la quinte.

Le triton fut proscrit ? Certainement pas. Il fut éviter ? Certainement. Depuis l’introduction de la polyphonie en musique, depuis le XIe siècle, la dissonance en musique est fortement contestée, notamment par le moine et pédagogue musical Guido d’Arezzo. Son système de notation “Hexacorde” assigne à chaque note une position musicale absolue. Pour ne pas risquer la dissonance, Guido d’Arezzo proscrit de jouer le mi de l’hexacorde naturale contre le fa du molle et le mi du durum contre le fa du naturale.

En 1702, le diable musical est évoqué pour la première fois dans les écrits d’Andreas Werckmeister, compositeur et théoricien. Il fait référence au système de Guido d’Arezzo en mentionnant : « mi contra fa est diabolus in musica ».

Comme nous l’avons vu, le pouvoir ecclésiastique n’a en aucun cas proscrit un quelconque accord musical. Mais alors d’où provient cette idée si répandue ? Des siècles après le Moyen Âge, l’association de la musique avec le diable est devenue le produit de l’imaginaire romantique du XIXe siècle, qui interprète littéralement le nom de « Diabolus in musica » pour accentuer une connotation littéraire jusque-là négligée. De dissonance musicale désagréable, le triton se voit attribuer le pouvoir maléfique de représenter littéralement le Diable lui-même.

Le triton dans la musique moderne

Les compositeurs de l’époque romantique ont fait du triton un élément souvent revenu dans la musique du XIXe siècle, ce procédé artistique était exploité pour sa couleur mystérieuse. De la Fantasia quasi Sonata de Franz Liszt inspirée par une lecture du Dante, à La Damnation de Faust et la Symphonie Fantastique de Hector Berlioz, en passant par la Sonate des trilles du Diable de Giuseppe Tartini et notamment la Danse Macabre de Camille Saint-Saëns, qui dès son ouverture fait résonner un triton grinçant violemment martelé par le violon, le triton devient véritablement le « Diabolus » au sein de la musique.


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