Louis XVII : martyr, victime de la Révolution

Le martyr de la Révolution française

Cette histoire se passe dans la forteresse du Temple à Paris quatre ans après la Révolution en 1793. La vie d’un enfant, d’un dauphin bascule sous le fanatisme Républicain. Le jeune Louis-Charles, futur Louis XVII, fils de Louis XVI est en captivité.

Louis XVI, guillotiné depuis six mois, avait demandé à son fils, quelques heures avant de se faire assassiner, de pardonner à ses bourreaux et de ne jamais vouloir venger sa mort.

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    Neuf mois plus tard, cet enfant est toujours enfermé. Les conditions de vie insalubres et les mauvais traitements qui lui sont infligés le rende tuberculeux. Il n’a pas encore 10 ans, il tiendra cependant deux ans dans ses conditions grâce à une robustesse de corps et d’âme étonnante.

    Le 3 juillet 1793, sans l’ombre d’un début de bienveillance, il est séparé de sa mère, Marie-Antoinette, ce petit garçon souffrant et sanglotant la fixe et l’écoute sagement :

    « Mon enfant, nous allons nous quitter. Souvenez-vous de vos devoirs quand je ne serai plus auprès de vous pour vous les rappeler. N’oubliez jamais le bon Dieu qui vous met à l’épreuve, ni votre mère qui vous aime. Soyez sage, patient et honnête, et votre père vous bénira du haut du ciel. »

    Après un dernier câlin à cette mère tant aimée, les commissaires l’emmènent, il ne la reverra plus jamais.

    Désormais, Louis XVII vit au second étage de la tour du Temple en compagnie d’un certain Antoine-Simon, comment dire… un taré de la pire espèce, un révolutionnaire fanatique comme la période sait en produire à la pelle. Sa mission est simple : faire du jeune roi un parfait sans-culotte et éradiquer en lui toute incarnation de la royauté. Toujours au nom de la liberté, fraternité tout ça hein évidemment.

    Louis XVII affronte ses bourreaux

    Le quotidien de cet enfant n’est que humiliations et rosseries en tout genre, son hôte le traite comme un vulgaire esclave l’obligeant à exécuter de basses besognes toutes plus humiliantes les unes que les autres. Le pire est quand ce Simon est en compagnie de ses amis de beuverie. De joyeux lurons pIeins de bontés et de bienveillance vous imaginez bien alors il pérore, use de son pouvoir envers cet enfant et s’adonne à de vils projets. L’élégance incarnée. Le 6 août de la même année, la ville de Montbrison se révolte sous les cris de “Vive le roi Louis XVII !” Suite à l’annonce de cette nouvelle et en guise de réaction, Antoine-Simon crie et montre Louis XVII

    “Voici le roi Louis de Montbrison, Je m’en vais l’oindre, l’encenser et le couronner !”

    C’est ce qu’il fait mais en renversant de l’eau sur sa tête pour l’oindre, en lui crachant de la fumée de pipe pour l’encenser et en lui mettant un bonnet phrygien pour le couronner puis il lui demande ceci :

    “ Que me ferais-tu Capet, si tes amis te délivraient et si tu devenais Roi de France pour de vrai ?”

    Louis XVII aura ses mots remplis de sagesse : “Je vous pardonnerais”

    Le 19 janvier 1794, Louis XVII va endurer pire encore. La Convention décide, tenez vous bien, de l’emmurer. Toujours au nom de la liberté, égalité et tout le tintouin. Ce calvaire durera six mois.

    Le 28 juillet 1794, Barras, nouvel homme fort de la Révolution, se rend à la prison du Temple et le libère de son isolement. Avec le peu d’énergie qu’il lui reste, l’enfant demande à mourir.

    Trois gardiens sont chargés de le laver, de le soigner, de l’habiller mais il est trop tard. Sa fièvre aiguë le fait délirer violemment, Louis XVII croit entendre sa mère chanter. Il meurt le 8 juin 1795 en martyr, il a dix ans, deux mois et douze jours.