Fiche révision : Philippe II Auguste – roi de france

Né en 1165 à Paris, Philippe était l’unique héritier mâle de Louis VII et d’Adèle de Champagne. Son surnom Auguste, du latin augeo, « celui qui augmente », lui a été attribué par le moine Rigord à la suite de l’augmentation considérable du domaine royal. Devenu le septième roi de France de la dynastie capétienne, il fut sacré à Reims à 14 ans le 1er novembre 1179 du vivant de son père Louis VII. Le 28 avril 1180, il se maria à Isabelle de Hainaut, une descendante de Charlemagne, qui par sa dot lui apporta l’Artois, Arras et Saint-Omer. A la mort de son père le 18 septembre 1180, le jeune Philippe devient alors roi de France. Il fut le premier roi à faire porter sur ses actes “Rex Franciæ”, « roi de France », au lieu de Rex Francorum, « roi des Francs ».

Tout au long de son règne, Philippe II Auguste développa des qualités de conquérant et d’administrateur indéniables. On lui doit un pouvoir royal plus fort, plus puissant. Face à son redoutable vassal anglais, il réussit à affermir le royaume encore faible et ce premier bras de fer entre les deux puissances médiévales déboucha sur ce qui fut appelé la première guerre de cent ans.

Quand il apprit la victoire de Saladin sur les Francs à Hattin, le 3 octobre 1187, il décida de voler au secours de ses frères chrétiens, il prit alors la route vers la terre Sainte accompagné de son rival anglais. Au cours de la croisade appelée la croisade des rois en raison de la participation de l’empereur Frederic Barberousse, de Philippe Auguste et de Richard Coeur de Lion, les relations franco-anglaises n’étaient pas au beau fixe, sitôt la prise de la citadelle d’Acre, Philippe Auguste retourna en France et profita de l’absence du souverain anglais pour récupérer le Vexin et une partie de la Normandie. Il faudra attendre la mort du fils du roi d’Angleterre, Richard Coeur de Lion, pour envisager une réconciliation lors du traité de Goulet le 22 mai 1200. Comme souvent à cette époque, un mariage royal s’ensuivit : le fils de Philippe Auguste, le futur Louis VIII épousera Blanche de Castille, nièce de Jean sans Terre. Une paix apparente s’instaura jusqu’à une reprise des hostilités qui restera dans les annales de l’histoire de France. Le 27 juillet 1214, à Bouvines, une coalition des puissances occidentales : l’Angleterre, la Flandre et le Saint Empire Romain Germanique se ligua contre le royaume de France. La chevalerie française aidée par les milices communales remporta une victoire éclatante. Le domaine royal s’agrandit de façon importante : la Normandie, le Maine, l’Anjou, la Touraine, la Saintonge.

Le règne de Philippe Auguste a été aussi marqué par la croisade contre les Albigeois, dès 1208, suite au meurtre du légat du pape Innocent III, il laissera à Simon de Monfort le soin de mater la rébellion cathare. Ne voulant intervenir personnellement, il transmis l’affaire de l’hérésie cathare à son fils Louis VIII, l’épilogue se fera sous son petit-fils : Louis IX.

Philippe Auguste était aussi un grand administrateur. Il institua une administration forte et centralisée. Un corps d’officier royaux fut créé on les appelait les baillis dans le Nord du royaume et des sénéchaux dans le sud, ils leur reviendra le soin de rendre la justice, de récolter l’impôt ou de remplacer les traditionnels prévôts. Il limita le pouvoir des seigneurs en donnant plus de responsabilités à la bourgeoisie des villes, il n’oublia pas aussi d’embellir sa capitale en l’entourant d’une enceinte appelée “l’enceinte Philippe Auguste”, en homme cultivé, il appuya et protégea les arts et les lettres ainsi que l’Université de Paris en lui accordant des statuts officiels. Philippe Auguste contribua à faire du royaume de France le plus puissant de l’Occident chrétien. Il mourut le 14 juillet 1223 à Mantes.

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