Le péril cathare

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Depuis la mort et la Résurrection de Jésus-Christ, l’Eglise catholique, menée par son pape et aidée par ses plus fervents et plus zélés prédicateurs, n’a eu de cesse de combattre les hérésies aux quatre coins de la chrétienté. Les hérétiques, plutôt que de fragiliser l’Église catholique romaine, ne feront que la renforcer à leur dépens. Au cours du Xe siècle, au confins de l’Europe de l’est, va émerger une doctrine dualiste qui, quelques siècles plus tard, prendra le nom de catharisme.
Le catharisme, mélange subtil inspiré de gnosticisme, de manichéisme et d’anticléricalisme virulent, prit un essor inquiétant au cours du XIIe siècle dans tout l’Occident si bien que les papes commençaient à s’en inquiéter et durent prendre les dispositions nécessaires. Dans un premier temps, les souverains pontifes qui se sont succédé au XIIe siècle, firent preuve d’une grande mansuétude à l’égard des hérétiques ; ils caressaient l’espoir de les voir regagner le giron de l’orthodoxie par la seule intervention des prélats et des prédicateurs catholiques, comme ce fut le cas dans les premiers temps de la chrétienté. Mais la détermination et le zèle d’un Saint Bernard de Clairvaux, moine cistercien docteur de l’Église et d’un Saint Dominique, fondateur de l’ordre des dominicains, furent vains. Le mal était profond et avait gangrené une partie de la société languedocienne.
La société médiévale, organisée et structurée autour de la foi catholique, se trouvait fatalement déstabilisée par les doctrines défendues par les hérétiques. Au commencement du XIIIe siècle, l’assassinat d’un légat pontifical par un homme du comte de Toulouse modifia le cours de l’Histoire, l’heure n’était plus à la prédication mais à la répression. Pendant vingt ans, à l’initiative du pape Innocent III, une croisade contre les hérétiques occitans et leurs soutiens fut menée par les barons du Nord – c’est-à-dire les “Français” – et dont le plus illustre d’entre eux fut sans conteste Simon de Montfort. De cette intervention militaire découla la naissance de l’Inquisition médiévale.
232 pages
ISBN : 9782492953125
Table des matières
Les origines hérétiques du catharisme
DE LA RÉFORME GRÉGORIENNE À LA CROISADE (1073 -1208)
– I – Les premiers soulèvements
Les premières manifestations en France
La société féodale albigeoise au XIIe siècle
Bernard, abbé de Clairvaux
Rituels et organisation de la Contre-Église
Le colloque de Lombers
Un vrai-faux concile cathare ?
La pré-croisade
– II – Une croisade armée inévitable
Innocent III s’attaque au haut clergé occitan
Saint Dominique : prédicateur
Le miracle de Fanjeaux
Le colloque de Pamiers
L’assassinat de Pierre de Castelnau
DE LA CROISADE AU TRAITÉ DE PARIS
(1209 -1229)
– III – La croisade armée
La soumission de Raymond VI à Saint-Gilles
La vie édifiante de Dominique
La croisade est en route : l’Agenais, Béziers, Carcassonne
En route vers Carcassonne
Simon de Montfort devient chef militaire de la croisade
Simon prend connaissance de ses terres
La Guerre des châteaux
– IV – La conquête
La diplomatie avant le siège de Lavaur
Le premier siège de Toulouse
La bataille de Castelnaudary
Les Statuts de Pamiers et la paix d’Aragon
La bataille de Muret
Le prince Louis arrive dans le Midi
– V – La reconquête
Le concile du Latran IV
L’attaque de Beaucaire
La révolte toulousaine
Amaury de Montfort et le prince Louis
– VI – La croisade royale
Le concile de Bourges
La croisade royale
DE L’INQUISITION AU BÛCHER DE MONTSÉGUR (1230 -1244)
Le traité de paix de Paris-Meaux
La création de l’Inquisition
Le massacre d’Avignonet
Montségur
– Conclusion – La fin de l’Église cathare
BIBLIOGRAPHIE
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